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La SNCF a perdu 180 millions d'euros en 2013 à cause des TGV

Le groupe est parvenu à réduire son endettement net en 2013.

Le groupe est parvenu à réduire son endettement net en 2013. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

La société nationale a enregistré une perte de 180 millions d'euros l'année dernière, contre un bénéfice de 376 millions d'euros en 2012. L'explication tient en partie dans une dépréciation de la valeur comptable des TGV.

L'année 2013 n'aura pas été bénéfique pour la SNCF. La société nationale a plongé dans le rouge l'année dernière, accusant une perte nette de 180 millions d'euros, a-t-elle annoncée ce jeudi 13 février.En 2012, la SNCF avait dégagé un bénéfice net de 376 millions d'euros.

Cette perte est due à une drastique révision à la baisse de la valeur comptable de son parc de rames TGV. Le montant de cette dépréciation s'élève à 1,4 milliard d'euros.

En revanche, sur l'ensemble de 2013, le groupe est parvenu à réduire son endettement net de 131 millions d'euros, pour une dette de 7,4 milliards d'euros en fin d'exercice.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 32,2 milliards d'euros, en recul sur les données publiées l'année précédente (33,8 milliards) mais quasi stable (+0,5%) par rapport à leur version retraitée aux normes IFRS.

La marge opérationnelle, l'indicateur privilégié par la SNCF, s'établit pour 2013 à 2,8 milliards d'euros, contre 3,03 milliards publiés et 2,7 milliards en normes IFRS pour 2012.

Chiffre d'affaires en hausse pour 2014

Ce n'est pas la première fois que la SNCF revoit à la baisse la valeur comptable de son parc de rames TGV. Elle avait déjà fait de même en 2007. Mais le montant de la dépréciation était alors moitié moindre (700 millions d'euros) de celui enregistré dans les comptes 2013.

Dans un communiqué, le groupe a souligné "la forte baisse de profitabilité de l'activité TGV France (TGV et IDTGV) et TGV Europe (grande vitesse en Europe hors Eurostar)" qui, sans être nouvelle, "s'est aggravée en 2013".

La SNCF explique notamment cette situation par la hausse des péages qu'elle reverse au gestionnaire d'infrastructures Réseau ferré de France (RFF) pour circuler, et par la baisse de fréquentation des TGV depuis la mi-2012, -0,7% en 2013 (+0,1% en 2012).

Pour 2014, la SNCF table sur un chiffre d'affaires en croissance de plus de 2%, grâce à SNCF Infra et à Keolis, qui devrait remporter des contrats à l'étranger.

La rédaction avec BFMTV