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Le gouvernement justifie la hausse des tarifs SNCF au 31 décembre

Les hausses annoncées par la SNCF passent mal dans le public

Les hausses annoncées par la SNCF passent mal dans le public - Denis Charles - SNCF

A compter du 31 décembre, les tarifs des billets TER, Intercités sans réservation, ainsi que des TGV subiront une augmentation pouvant atteindre 2,6%, a annoncé la SNCF le 26 décembre. Une hausse justifiée selon le ministère de l'Ecologie de Ségolène Royal.

La hausse de certains tarifs SNCF est justifiée. C'est ce qu' a affirmé le ministère de l'Ecologie de Ségolène Royal, samedi 27 décembre, après l'annonce, vendredi, d'une augmentation de 2,6% au 31 décembre. Depuis cette annonce, les associations d'usagers dénoncent pourtant le montant et la date de cette hausse. 

Poursuite des investissements

Elle "s'avère nécessaire à l'amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs, car, en 2014, seule la hausse de la TVA avait été répercutée sur le prix des billets", estime le ministère. Il ajoute dans un communiqué : "la SNCF va ainsi pouvoir poursuivre ses investissements en termes de maintenance, sa priorité, ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients".

Les services de Ségolène Royal insistent sur le fait que la hausse ne s'appliquera pas sur l'ensemble des tarifs "mais uniquement sur les tarifs pleins".

Ce 27 décembre également, Marine Le Pen a, de son côté, demandé "l'annulation de la hausse" qui cache " un abandon du service public". 

Hausses ciblées

En pratique, le prix des billets des TGV et des Intercités à réservation obligatoire augmentera de 2,6% en tarif plein (hors toute réduction). L’augmentation sera identique pour les billets TER -hors abonnements dont les tarifs sont définis par les régions - et les trains Intercités sans réservation.

Les tarifs SNCF enregistrent traditionnellement une hausse au 1er janvier. En 2014 néanmoins, leur prix avait été gelé, seule la hausse de la TVA, passée de 7 à 10%, avait été répercutée sur le prix des billets. La SNCF explique que cette hausse tarifaire lui permet "de poursuivre les investissements, l’acquisition de nouvelles rames, la rénovation des aménagements intérieurs pour les rames actuelles, une modernisation des systèmes d’information et de distribution, l’offre de davantage de services aux voyageurs ou encore le réaménagement des gares…"

Un million de billets à petits prix supplémentaires

En revanche, les réservations pour les abonnements Forfaits et Etudiants, Elèves et Apprentis, ainsi que les prix des cartes de réduction ne subissent pas d’augmentation.

Les billets à petits prix, les Prem’s, sont épargnés par cette hausse. D’ailleurs l’objectif du groupe est de continuer à développer ce type d'offre. En 2014, près d’un voyage en TGV sur 8 s’est effectué à prix Prem’s. Au total, ce sont plus de 75% des clients SNCF qui voyagent avec une réduction commerciale, rappelle le groupe.

Et son objectif est de proposer 500.000 billets à petits prix, c’est-à-dire aux alentours de 30 euros, dès le mois de janvier 2015. Guillaume Pepy, PDG de la SNCF, s’est ainsi engagé à en augmenter le nombre de 1 million chaque année. Cela passera aussi par le renforcement de l’offre TGV Ouigo, présent sur le Sud-Est, qui va être étendu progressivement sur l’Atlantique. Guillaume Pepy a aussi promis de lancer en 2015 et 2016 des trains, qui desserviront Bordeaux puis Strabsourg, où toutes les places seront à prix cassés.

Pour parvenir à proposer ces petits prix, la SNCF s’est engagée dans une démarche de baisses des coûts en gagnant en productivité à la fois sur l’entretien du réseau et des trains.

C.C. et P.C