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Transports

SNCF: les PME commencent à s'inquiéter de la grève

Le fret ferroviaire pâtit de la grève, selon Guillaume Pepy. Et la CGPME s'inquiète des conséquences du mouvement sur l'économie.

Le fret ferroviaire pâtit de la grève, selon Guillaume Pepy. Et la CGPME s'inquiète des conséquences du mouvement sur l'économie. - SNCF

La CPME, qui représente les petites et moyennes entreprises françaises, alerte ce lundi sur les effets de la grève des cheminots sur l'économie française. Elle appelle les syndicats et le gouvernement à la responsabilité.

La Confédération des petites et moyennes entreprises tire lundi "le signal d'alarme" au moment où les syndicats de la SNCF entament leur quatrième jour de grève, indiquant que les conséquences économiques du mouvement social commençaient "à se faire sentir".

"Au-delà des secteurs directement concernés, c'est l'ensemble de l'économie française qui risque d'être rapidement impacté", prévient l'organisation patronale dans un communiqué. "Il n'est pas admissible que le secteur marchand et notamment les TPE/PME, fasse les frais du refus syndical d'admettre que la SNCF doit se réformer", estime-t-elle, jugeant que toute entreprise "doit savoir s'adapter au contexte concurrentiel".

"Assurer le maintien de la desserte des zones rurales"

La CPME appelle les syndicats de la SNCF à "faire preuve de responsabilité", pour que la compagnie offre un "service de qualité". Elle demande aussi au gouvernement de "tout faire pour garantir la continuité territoriale en assurant le maintien de la desserte des zones rurales".

Au quatrième jour de mobilisation, avec 43% de grévistes lundi parmi les personnels indispensables à la circulation des trains - conducteurs, contrôleurs, aiguilleurs -, le mouvement des cheminots faiblit légèrement par rapport à la première séquence de mobilisation mardi et mercredi derniers (48%).

La mobilisation des conducteurs - 74% de grévistes lundi - reste cependant intacte, selon la SNCF, alors que débute l'examen dans l'Hémicycle de la réforme ferroviaire que le gouvernement entend mener "jusqu'au bout". Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a encore estimé lundi que le rapport de force engagé sur la réforme de l'entreprise publique ne menait "nulle part".

Guillaume Pepy, le dirigeant de la SNCF, a indiqué de son côté sur RMC-BFMTV que la grève coûtait 20 millions d'euros par jour, soit à peu près 100 millions d'euros de pertes depuis son commencement. Un manque à gagner qu'il impute particulièrement aux conséquences sur le fret ferroviaire de la mobilisation.

N.G. avec AFP