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Transports

SNCF: les syndicats promettent une guerre totale au gouvernement

Les syndicats de cheminots se préparent à un conflit de grande ampleur.

Les syndicats de cheminots se préparent à un conflit de grande ampleur. - Joel Saget - AFP

Le gouvernement entend aller vite pour transformer la compagnie ferroviaire. Les syndicats, eux, se préparent à un conflit de grande ampleur.

Après le code du travail, le gouvernement entend poursuivre sur sa lancée, et transformer en profondeur une SNCF dont le service se délite et dont la dette ne cesse d'enfler. D'autant que parallèlement, l'ouverture du rail à la concurrence complique la donne.

Comme pour le droit du travail, l'exécutif a choisi de passer en force. Le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi annoncé lundi sa volonté de recourir aux ordonnances pour faire adopter "avant l'été" une réforme qui prévoit, entre autres, la fin du statut de cheminot pour les nouvelles embauches.

Mais si le chef du gouvernement se défend de "chercher l'affrontement", les syndicats ne l'entendent pas de cette oreille. Les quatre organisations représentatives se retrouveront d'ailleurs ce mardi après-midi pour discuter d'une réponse commune.

Vers "l'un des plus importants mouvements sociaux de l'histoire de la SNCF"

Leurs représentants ont déjà annoncé la couleur. "Je ne laisserai personne cracher à la figure des cheminots", s'est exclamé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, interrogé par Les Échos. Une fois n'est pas coutume, le syndicat réformiste appelle à une grève reconductible dès le 12 mars.

L'Unsa, deuxième organisation représentative, veut également une grève. "Un mouvement dur", prévient SUD-Rail. Tandis que la CGT promet de "faire plier le gouvernement", promettant un mois de conflit s'il le faut. "Nous allons relever le défi. On est sûrement parti pour l'un des plus importants mouvements sociaux de l'histoire de la SNCF", a ainsi déclaré au Parisien le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun.

La ministre des Transports Élisabeth Borne, quant à elle, a annoncé deux mois de concertation, en mars et avril, pour préciser le contenu de la réforme. Mais le bras de fer semble bel et bien avoir commencé.

Y.D. avec AFP