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SNCM: deux armateurs pour sauver l'entreprise?

La SNCM est notament sous le coup des exigences de Bruxelles.

La SNCM est notament sous le coup des exigences de Bruxelles. - -

Deux armateurs seraient prêts à entrer au capital de la Société nationale Maritime Corse Méditerranée, selon une source citée par l'AFP, ce mardi 10 décembre. Ils poseraient toutefois comme condition la sortie de Veolia du capital.

La SNCM va-t-elle être remise à flot? Selon une source proche du dossier, citée par l'AFP ce mardi 10 décembre, deux armateurs dont les noms n'ont pas été révélés seraient prêts à entrer au capital de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM).

Seulement, selon cette même source, ils poseraient deux conditions préalables: que l'Etat "gère son problème avec l'Europe" et que "Veolia s'en aille".

Leur première exigence fait référence à l'amende infligée par Bruxelles à l'Etat français de 440 millions d'euros en raison d'aides d'Etat jugées illégales. Pour le moment Paris refuse de réclamer cette somme à la SNCM. Ce qui donne lieu à un bras de fer avec l'exécutif européen qui a saisi la Cour de Justice de l'Union européenne, le 20 novembre dernier.

Veolia ravie de sortir de la SNCM ?

Le deuxième point concerne la participation indirecte de Veolia dans la SNCM. La société qui relie la Corse au sud de la France par ferries est indirectement une filiale de Veolia, qui détient la moitié de Transdev, elle-même actionnaire de la SNCM à hauteur de 66%.

Cette demande pourrait faire les affaires du groupe dirigé par Antoine Frérot. Celui-ci cherche à se désengager de sa filiale transport, Transdev, au profit de la Caisse des dépôts. Mais l'accord entre eux butait justement sur la SNCM, dont la CDC ne veut pas. La reprise par les deux armateurs de la part de Veolia dans la Société Maritime Corse Méditerranée simplifierait donc les choses pour tout le monde.

Les négociations seraient en tout cas déjà bien entamées puisque, selon l'informateur de l'AFP, les deux armateurs "ont rencontré le président de Veolia et le président de Transdev et sont allés voir toutes les instances de l'État". Ils comptent notamment "monter leur projet et développer l'entreprise sur le Maghreb".

J.M. et N.G. avec AFP