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Soldes: le e-commerce tire son épingle du jeu

66% des commercants se déclarent insatisfaits des soldes du cru 2014 des soldes d'été.

66% des commercants se déclarent insatisfaits des soldes du cru 2014 des soldes d'été. - -

C’est un bilan décevant que dressent les commerçants de ces soldes d’été, qui se terminent ce mardi. Les boutiques de vêtements ont vu leurs ventes reculer. Seul le e-commerce a su un peu mieux tirer son épingle du jeu dans un contexte morose.

Il n’y a pas eu l’embellie tant attendue. Ce 29 juillet se terminent les soldes d’été, et les commerçants font leur compte. Comme toujours, le premier jour les clients se sont rués dans les allées des magasins à la recherche de la bonne affaire.

Mais l’effet s’est vite estompé et déjà à mi-parcours les ventes étaient en repli. Au terme des 5 semaines de soldes, la tendance ne s'est pas inversée puisque 66% des commerçants se déclarent insatisfaits, et 71% d’entre eux ont enregistré une chute de plus de 10% de leur chiffre d'affaires, a indiqué Bernard Morvan de la Fédération nationale de l'habillement.

A Paris, cela semble s’être mieux passé puisque 56% des boutiques parisiennes concluaient à un résultat "peu ou pas satisfaisant", selon la Chambre de commerce (CCIP).

Une hausse des ventes de 11%

De plus, internet vient grignoter chaque année davantage de parts de marché aux boutiques pendant la période. 64% des commerçants physiques l'ont remarqué cet été, soit 10 points de plus que l'an dernier.

En cause: des réductions attractives (-70% à -80% dès les premiers jours), un confort d'achat (pas de bousculade), mais aussi des livraisons améliorées (en boutiques ou en casiers) et des retours simplifiés.

Résultat, pour ces soldes d'été, le e-commerce a vu ses transactions progresser de 18% et son chiffre d'affaires de 6%, selon une étude Fia-net/GfK, corroborée par la Fevad, qui constate des ventes en hausse de 11%.

Pourtant, malgré cette "bonne résilience dans un contexte macro-économique difficile", on reste loin de l'euphorie: même sur internet, "les Français ont majoritairement opté pour des achats raisonnés, (...) délaissant les achats compulsifs", avec des paniers moyens en baisse de 30 euros, commente Christophe Nepveux, directeur général de Fia-net.

Ce qui a toujours fait "les volumes et le succès des soldes, ce sont les achats plaisir, impulsifs, les coups de coeur, ces vêtements ou ces produits achetés dont on n'a pas vraiment besoin... mais tellement envie", explique-t-il. Mais un comportement que l'on n'observe qu'en période de croissance.

C.C. avec AFP