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Les soldes jouent leur va-tout ce week-end

Les acheteurs devraient être nombreux dans les magasins ce week-end pour profiter des soldes.

Les acheteurs devraient être nombreux dans les magasins ce week-end pour profiter des soldes. - -

Les acheteurs étaient moins nombreux que l'année passée à se ruer dans les magasins le jour d'ouverture des soldes d'hiver. Multiplications des promotions, budget en baisse : les causes sont nombreuses. Ce week-end va-t-il inverser la donne?

Les soldes d'hiver, qui ont débuté le 8 janvier, n'ont pas connu de départ en fanfare. Si les accros du shopping trépignaient bien d'impatience devant les grands magasins avant même l'ouverture, l'affluence est vite retombée dans la matinée.

Les centres commerciaux ont tout de même enregistré 14,5 millions de visiteurs sur la seule journée de mercredi, selon les chiffres publiés par le Conseil national des centres commerciaux (CNCC).

Ce premier week-end des soldes, où de nombreux magasins ouvriront aussi le dimanche, sera donc décisif pour la réussite de ces soldes d'hiver. Les professionnels tablent sur 47 millions de visiteurs à la fin de la semaine.

Mais les professionnels ne sont pas si inquiets de l'érosion du phénomène des soldes. "Ce départ en demi-teinte, avec une petite érosion de 0,4% sur les soldes est dû en grande partie au fait que dans la saison se sont accumulées beaucoup de promotions, de soldes flottants, de ventes privées, ce qui a effectivement un impact sur le démarrage des soldes", a expliqué Jean-Michel Silberstein, délégué général du CNCC sur BFM business.

Une baisse du panier moyen

Mais ces changements de mode d'achat ne sont pas forcément mauvais pour le chiffre d'affaires des boutiques. Car si elles écoulent davantage leurs stocks lors des promotions, ce n'est jamais à perte, contrairement à ce qui se fait lors des périodes de soldes, comme la législation l'autorise.

Autre facteur : les changements de mentalités du consommateur, qui face à la crise, devient plus prévoyant. Il se détourne ainsi des achats d'impulsion, bien souvent motivé plus par l'attrait d'un rabais que par une réel besoin de l'article acheté.

Pour le shopping en ligne aussi, les consommateurs sont plus frileux. " C'est un phénomène nouveau : les gens regardent, mais n'achètent pas forcément " a déploré Stéphane Treppoz, PDG du chausseur en ligne Sarenza sur BFM business.

Il a aussi constaté que les clients se tournent en priorité vers les rabais les plus importants. " les ventes se sont concentrées sur les articles à -50% et à – 60%, du coup le regrette le dirigeant.

C.C.