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SFR: le soutien à Bouygues ne fait pas l'unanimité à la Caisse des Dépôts

Jean-Pierre Jouyet est connu pour bien s'entendre avec le secrétaire général adjoint de l'Elysée.

Jean-Pierre Jouyet est connu pour bien s'entendre avec le secrétaire général adjoint de l'Elysée. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

L'institution dirigée par Jean-Pierre Jouyet a accepté d'apporter 300 millions d'euros pour aider Bouygues à relever son offre sur SFR. Mais cet activisme ne plaît pas à tout le monde.

Le dossier Bouygues ne fait pas l'unanimité à la Caisse des Dépôts (CDC). Celle-ci a pourtant apporté son soutien à hauteur de 300 millions d'euros dans la dernière offre de Bouygues sur SFR. Ce dossier a, en effet, été géré au plus haut niveau de l'Etat.

Selon une source proche du dossier, c'est Emmanuel Macron, le secrétaire général adjoint de l'Elysée, qui pilote le dossier. C'est lui, nous dit-on, qui a œuvré pour que la CDC apporte son soutien à l'offre de Bouygues. Emmanuel Macron et Jean-Pierre Jouyet, le directeur général de la Caisse, sont réputés bien s'entendre.

La BPI a refusé le dossier

Au départ, ce n'est pourtant pas la CDC qui devait s'engager, mais la BPI qui avait été approchée dans ce dossier. Elle a refusé de soutenir la dernière offre de Bouygues. "Une fois les négociations exclusives engagées, ce n'était plus son rôle", nous confie-t-on.

"Bouygues serait certes très affaibli en cas d'échec mais nous n'avons pas à défendre des intérêts politiques", ajoute cette même source. Clairement, la Banque publique n'a pas voulu servir de bras armé à l'Etat dans ce dossier. "Sa crédibilité était en jeu", nous dit-on.

La CDC a, en revanche, accepté d'endosser ce rôle. Un activisme qui n'a pas été du goût de tout le monde au sein de la Caisse."Il a suffi que le tout Paris mondain financier se mobilise pour que nous intervenions", nous confie un acteur de premier plan dans ce dossier.

Caroline Morisseau