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Les SSII françaises à la conquête de l'Allemagne

Les SSII françaises se sont lancées à la conquête de l'Allemagne depuis quelques années

Les SSII françaises se sont lancées à la conquête de l'Allemagne depuis quelques années - -

A l’image d’Altran, dont l’Allemagne est en passe de devenir le deuxième marché, les SSII françaises sont de plus en plus présentes outre-Rhin. Un succès lié à leur taille intermédiaire.

On les appelle les SSII -prononcer SS deux I- pour société de service en ingénierie informatique. Parmi elles : Capgemini, Atos Origin, Steria ou Bull pour citer les plus connues. Elles sont françaises, mais leur réputation dépasse largement les frontières de l’Hexagone. Certaines, leader mondial dans leur domaine, sont en passe de conquérir l’Allemagne.

C’est notamment le cas d’Altran. Après s'être rapproché du germanique Bosh en 2012, le groupe français d'ingénierie et de conseil finalise en ce mois de février 2013 le rachat de IndustrieHansa, une entreprise allemande de 1800 salariés. Après cette opération, la patrie d’Angela Merkel représentera son deuxième marché après la France. Il y a aussi Atos, qui a désormais deux sièges : un à Munich, un à Paris. Des exemples symptomatiques d’une tendance.

Les Françaises contrôlent 65% du marché national

Dans l’Hexagone, les SSII du pays contrôlent 60 à 65% du marché national. Contre 35 à 40% pour les Allemandes. En cause : la "taille idéale" des Françaises, selon Stanislas de Bentzmann, le co-président de Devoteam, numéro un européen du conseil en infrastructures réseaux et systèmes.

"Historiquement, la France a développé cette culture du service informatique", affirme-t-il, tandis que l’Allemagne a plutôt une culture industrielle. Les entreprises de taille intermédiaire se sont multipliées.

Outre-Rhin en revanche, "le marché a été capté par de grands équipementiers comme Siemens". On y trouve donc "peu d’entreprises de taille moyenne qui font du service informatique", poursuit-il.

Ainsi, il y a "beaucoup d'acteurs français dynamiques pour aller à l'exportation", souligne Stanislas de Bentzmann, qui se félicite de cette "particularité française". Pour le co-président de Devoteam, "il faut que l’on continue à développer ce secteur".

N.G. et BFM Business