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Vidéo: Stade des lumières, le pari risqué de Jean-Michel Aulas

Jean-Michel Aulas compte prendre une nouvelle envergure lorsque que le Stade des lumières sera sorti de terre.

Jean-Michel Aulas compte prendre une nouvelle envergure lorsque que le Stade des lumières sera sorti de terre. - -

Le président de l'Olympique lyonnais était l'invité de BFM Business, ce mercredi 24 octobre. "JMA" a commenté les résultats du groupe, et évoqué son ambitieux projet d'expansion. Mise à jour (vidéo) à 17h00.

Aujourd’hui, un club de football est une entreprise, parfois cotée en bourse, avec un "business model", et un "laboratoire créatif" en son sein. Et qui mieux pour en parler que Jean-Michel Aulas (alias "JMA"), pionnier du genre et patron de l’Olympique lyonnais (OL)? Invité de Good morning business ce mercredi, le dirigeant a commenté les résultats d’OL groupe, publiés le matin même. Malgré une perte nette de 28 millions d’euros sur la saison 2011-2012, "JMA" garde foi en l’avenir.

Le nouveau stade de Lyon, le "Stade des lumières", devrait sortir de terre au premier semestre 2015. Coût de l’opération? 450 millions, au bas mot. Grâce un financement exclusivement privé. Sur ce point, le patron de l'OL a pris exemple sur ses homologues européens. Les enceintes bavaroises et londoniennes, respectivement du Bayern Munich et d’Arsenal, sont régulièrement citées en référence.

L’objectif: augmenter les revenus issus de la billetterie (20 millions seulement pour un revenu total de 147 millions), entre autres. Ce qui rendrait l’OL, à la différence de la majorité des clubs français, moins dépendant des droits télévisés.

OL groupe, une "entreprise de spectacle"

Problème, pour atteindre l’équilibre budgétaire, "pour 2013-2014" selon un communiqué du club, celui-ci doit alléger sa charge salariale... en l'occurence vendre ses meilleurs joueurs. Du coup, le spectacle en pâtit, et les résultats sportifs sont de plus en plus fragiles. Un souci de taille pour ce qui est justement censé être une "entreprise de spectacle". D'autant que les revenus issus de la prestigieuse Ligue des champions viennent déjà à manquer (ne cherchez plus d'où viennent les 28 millions d'euros de pertes).
Jean-Michel Aulas esquive le tacle en misant sur le centre de formation lyonnais, un "laboratoire créatif", une "académie où on fabrique des jeunes joueurs" qui seront ensuite "valorisés".

Plus que le risque lié aux 200 millions de dettes que va accumuler OL Groupe pour la construction du stade, c’est cette "usine" à fabriquer des stars du foot qui constitue le vrai pari dans cette affaire. D’autant que le dirigeant lyonnais rappelle que "dans ce corps de métier, l’objectif est de gagner des matchs". C'est mieux de ne pas l’oublier en effet.

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