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Starbucks sur une montagne de cash grâce à ses fidèles clients

Entrée d'un café Starbucks (photo d'illustration).

Entrée d'un café Starbucks (photo d'illustration). - Timothy A Clary - AFP

Au premier trimestre 2016, 1,2 milliard de dollars dormaient sur les cartes de fidélité et les cartes cadeaux des clients de la chaîne de café aux États-Unis.

Si les banques offrent une large palette de comptes pour déposer et épargner son argent, elles pourraient bientôt être concurrencées par... les cartes de fidélité. En l'occurrence celles de Starbucks, à en croire les chiffres de l'agence de notation Standard & Poor’s analysés par le Wall Street Journal et repris lundi dans Les Echos. Au premier trimestre 2016 aux États-Unis, 1,2 milliard de dollars (soit 1,05 milliard d’euros) dormaient sur les cartes de fidélité et les cartes cadeaux de la chaîne de café en attendant d'être dépensés en muffins et latte macchiato.

Cette trésorerie colossale s'explique par le franc succès que connaît la carte de fidélité Starbucks. Selon Les Echos, les consommateurs américains l'utilisent dans 41% des transactions et ils sont 12 millions à s'en servir très régulièrement. Au départ, cette carte est le plus souvent une carte cadeau que les Américains se voient offrir, fréquemment lors des fêtes de fin d'année. En décembre 2014, il s’est écoulé par exemple 2,5 millions de cartes cadeaux Starbucks aux États-Unis.

Deux fois plus que la Mercantile Bank

Ces 1,2 milliard de dollars de dépôts - un chiffre en hausse de 22% par rapport au troisième trimestre 2015 - surpassent les montants détenus par certaines banques de dépôt du pays: Green Dot ne détenait que 560 millions de dollars (507 millions d'euros) de dépôts au premier trimestre, la Mercantile Bank 680 millions de dollars (616 millions d'euros), ou la California Republic Bancorp 1,01 milliard de dollars (900 millions d'euros).

Pour autant Starbucks reste loin derrière les grands établissements financiers du pays. Toujours pour le premier trimestre de l'année, Bank of America comptabilisait 427 milliards de dollars (387 milliards d'euros) de dépôts, JP Morgan 383 milliards de dollars (347 milliards d'euros) et U.S. Bancorp 80 milliards de dollars (72 milliards d'euros).

Si Starbucks bénéficie d'une telle trésorerie, c'est également parce que les consommateurs américains placent de plus en plus leurs dépôts en dehors des établissements bancaires traditionnels, note le Wall Street Journal. Une tendance qui bénéficie au premier chef à la société Paypal, leader des paiements en ligne. L'entreprise américaine détient 13,2 milliards de dollars (12 milliards d'euros) qui attendent d’être virés sur d’autres comptes de particuliers ou dépensés sur les milliers de sites de commerce électronique qui acceptent Paypal comme moyen de paiement. De l'argent en sommeil pour les clients mais que Paypal peut choisir, elle, de faire fructifier.

Ma. G.