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Stéphane Richard: "Un rapprochement capitalistique avec Canal est exclu pour le moment"

Stéphane Richard juge en outre que les conditions ne sont pas réunies pour que le secteur se consolide

Stéphane Richard juge en outre que les conditions ne sont pas réunies pour que le secteur se consolide - Thomas Bregardier - AFP

Si le PDG d'Orange considère que son entreprise doit aller plus loin que les accords de distribution qu'elle a signés avec la chaîne cryptée, il écarte un rapprochement plus important, dans une interview au Journal du Dimanche.

C'est un véritable serpent de mer: le rapprochement entre Canal+ et Orange. Mais à en croire le PDG du groupe télécoms, Stéphane Richard, il n'est pas encore temps de parler rachat ou même prise de participation.

Dans une interview au Journal du Dimanche, Stéphane Richard, qui a informé vendredi le conseil d'administration qu'il était candidat à sa propre succession (son deuxième mandat s'achèvera en 2018), reconnait que la convergence entre les deux groupes doit aller plus loin que les accords de distribution qui les lient actuellement. "Canal doit casser la spirale actuelle dans laquelle la chaîne perd des abonnés et des droits sportifs. Si nous pouvons y contribuer avec des partenariats nous le ferons", déclare-t-il au journal dominical.

"Il n'y a que des bouts de Vivendi qui nous intéressent"

Mais interrogé, ensuite, sur la création d'un groupe intégré avec Vivendi (maison-mère de Canal+) et Telecom Italia, il évoque "une fiction".

"L'essentiel de la valeur de Vivendi c'est Universal. Il n'y a que des bouts de Vivendi qui pourraient théoriquement nous intéresser, Canal+ et Telecom Italia. Or, un rapprochement capitalistique avec Canal est exclu pour le moment. Quant à un rachat éventuel de Telecom Italia, qui n'est pas à l'ordre du jour, je préfère mettre nos ressources dans de nouveaux métiers plus générateurs de croissance".

Toujours dans cette interview, Stéphane Richard considère que les "conditions ne sont pas réunies" pour que le secteur des télécoms passe de quatre acteurs à trois. "Il y a trop de défiance entre les acteurs, en particulier entre Bouygues et Free. Et Bouygues est le seul à pouvoir faire bouger les choses", fait-il valoir.

J.M.