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Transports

STX: Paris et Rome toujours dans l'impasse

Bercy veut toujours contraindre l'italien Fincantieri à abandonner la majorité du capital de STX, Rome continue de juger cela inacceptable. Les négociations n'avancent pas.

"Nous sommes désormais dans une impasse!", a sévèrement constaté Giuseppe Bono, l'administrateur de Fincantieri, il y a quelques jours devant le Sénat italien. L'ébauche de compromis qu'entrevoyaient les observateurs n'existe finalement pas.

Les négociations sur le rachat de STX sont dans l'impasse. Si on pouvait penser que Paris et Rome étaient proches du compromis dans ce dossier, il n'en est rien. Les deux n'arrivent toujours pas à s'accorder sur la répartition du capital. L'italien Fincantieri veut toujours être majoritaire dans les chantiers de Saint-Nazaire, ce que Bercy refuse toujours. Le bras de fer entamé fin 2016 se poursuit, alors que le tribunal coréen devait acter la reprise par l'italien cette semaine.

Fincantieri a obtenu STX France à la loyale

En Italie, on jugeait encore la semaine dernière "extravagant" que Fincantieri ne puisse pas obtenir la majorité des chantiers acquis à la loyale. Or dans les couloirs de Bercy, on fait tout pour que cela n'arrive pas. Objectif: diluer sans humilier.

Finalement, deux blocs d'égale importance pourraient voir le jour. L'État français aux cotés de DCNS face à un Fincantieri minoritaire. Les croisiéristes MSC et Royal Caribbean -les clients des chantiers navals- se partageraient le reste. À moins que le tribunal coréen estime que l'avenir des chantiers n'est pas assuré par l'accord, et décide du coup de relancer tout le processus de vente.

Jean-Baptiste Huet, édité par N.G