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La Suède conseille à AstraZeneca de refuser l'offre de Pfizer

AstraZeneca est né il y a quinze ans de la fusion d'un groupe anglais et d'un suédois.

AstraZeneca est né il y a quinze ans de la fusion d'un groupe anglais et d'un suédois. - -

Plusieurs ministres suédois se sont déclarés opposés, ce vendredi 16 mai, au rachat de d'AstraZeneca, très implanté dans le pays, par l'Américain Pfizer. Ils craignent pour les emplois dans la recherche.

Offensive de la Suède contre le projet de rachat par Pfizer d'AstraZeneca. Plusieurs ministres suédois ont enjoint le deuxième laboratoire, dont les origines sont à moitié suédoises et dont 6.000 salariés se trouvent sur le territoire, à refuser l'OPA de l'Américain.

Les ministres des Finances, Anders Borg, de l'Industrie, Annie Loof, et de l'Education, Jan Bjorklund, ont appelé les actionnaires d'AstraZeneca à "sérieusement envisager de rejeter" le projet de Pfizer, évoquant des risques pour la recherche et l'emploi.

AstraZeneca est né il y a quinze ans de la fusion d'un groupe anglais et d'un autre suédois. Il a rejeté l'offre de Pfizer. Mais le géant américain de la pharmacie a laissé entendre qu'il pourrait relever son offre. Alors en dépit des réticences de certains politiciens britanniques, l'anglo-suédois a indiqué qu'il étudierait une nouvelle offre si elle était d'un meilleur prix.

La Suède et les USA contribueront plus aux réductions d'effectifs

Pfizer s'est engagé à conserver pendant cinq ans 20% de ses effectifs employés dans la recherche en Grande-Bretagne, où se trouve le siège d'AstraZeneca. Mais dans le même temps, l'Américain a annoncé que le budget recherche & développement de la nouvelle entité serait inférieur à la somme des fonds que les deux sociétés allouent respectivement à cette branche.

Pfizer emploie environ 11.000 personnes pour sa recherche dans le monde, contre 9.000 pour AstraZeneca. Au Royaume-Uni, le total des effectifs des deux groupes atteint 3.450 personnes (2.600 chez AstraZeneca et 850 chez Pfizer), soit 17,25% de l'ensemble des salariés des deux groupes réunis.

Or, AstraZeneca à l'intention de supprimer 400 postes dans la recherche d'ici 2016. Ce pôle sera regroupé sur un nouveau site à Cambridge. Si Pfizer veut tenir son engagement de maintenir 20% des effectifs en Grande-Bretagne, les centres de recherche en Suède et aux Etats-Unis devront contribuer davantage au plan de baisse des effectifs.

N.G. avec Reuters