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Tabac: la grogne des buralistes contre l'Etat

Les buralistes constatent, pour la première fois depuis dix ans, une baisses des ventes de tabac en valeur, sur un an au premier trimestre 2013.

Les buralistes constatent, pour la première fois depuis dix ans, une baisses des ventes de tabac en valeur, sur un an au premier trimestre 2013. - -

Mécontents des hausses successives des prix du tabac, les buralistes vont manifester, mercredi 22 mai, dans plusieurs grandes villes de France. Ils contestent la nouvelle augmentation des taxes prévue au 1er juillet.

Le prix des cigarettes va encore augmenter en principe par deux fois, en juillet prochain puis en janvier 2014. Pour les buralistes, qui affirment déjà souffrir depuis la dernière augmentation en octobre, c'en est trop. Mercredi 22 mai à Paris, et dans plusieurs autres villes françaises les jours suivants, ils défileront pour réclamer un moratoire sur le prix du tabac.

Ils dénoncent l'impact de ces taxations supplémentaires sur leurs ventes. Pour la première fois depuis près de dix ans, le marché des cigarettes a, en effet, reculé de 2,5% en valeur au premier trimestre 2013 par rapport à l'année précédente. En volume, la chute atteint même 8,6%.

Des hausses de 30 à 60 centimes d'euros

Comme BFM Business se l'était fait confirmer par Bercy le 10 mai, une nouvelle hausse de la fiscalité sur les cigarettes blondes et brunes est prévue pour le 1er juillet. Sur les cigarettes, le taux du droit de consommation va passer de 64,25 à 64,7%, et celui du tabac à rouler de 60 à 62%. Soit des augmentations respectivement de 30 et 60 centimes sur les paquets.

Une décision qui désespère les buralistes. Leur confédération assure ainsi que "plus le prix du tabac augmente, plus le marché parallèle augmente lui aussi". Un marché noir, facilité par des différences de prix très importantes dans les pays frontaliers, qui représenterait selon eux 23% à 25% de la consommation de tabac dans l'Hexagone.

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Crédit: Audrey Dufour

N.G. et AFP