BFM Business
Energie

Pourquoi les tarifs d'EDF vont augmenter

EDF va augmenter ses tarifs de 5% le 1er août pour financer ses investissements.

EDF va augmenter ses tarifs de 5% le 1er août pour financer ses investissements. - -

Le gouvernement a déclaré mardi 9 juillet, son intention d’augmenter de 5% les tarifs de l’électricité à compter du 1er août 2013 pour les particuliers. Une nouvelle hausse des prix de 5% est prévue pour 2014. Cette annonce n’est pas une surprise, le gouvernement n’avait plus le choix.

Le gouvernement a tranché. Les tarifs de l'électricité vont augmenter de 5% dès cette année et 5% supplémentaires l'an prochain. Annoncé mardi 9 juillet, c'est la plus forte augmentation depuis une dizaine d'années.

Pourtant, la hausse est inférieure à la préconisation de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’autorité en charge de l’électricité. En juin, l’instance avait recommandé une augmentation des tarifs de 14% !

Depuis des années, les coûts de fonctionnement d’EDF ont nettement augmenté sans que les gouvernements successifs ne les prennent en compte. A titre d’exemple, l’an dernier, François Hollande avait signé pour une hausse de seulement 2%.

La conséquence de ce laisser-aller : les tarifs réglementés n’arrivent plus à couvrir les frais de production et de commercialisation d’EDF.

Le géant de l’énergie français n’a évidemment pas vocation de vendre à perte…

Des coûts d'entretien élevés

Cette augmentation des coûts de production s’explique notamment par une progression des dépenses d’entretien et de sécurité des centrales nucléaires françaises.

 Par exemple, l’an dernier il y a eu un écart de 1,5 milliards d’euros entre les coûts supportés et les recettes de l’entreprise.

Du côté du gouvernement, on explique qu’on a essayé tant que possible de ménager le pouvoir d’achat des Français, en lissant les hausses nécessaires sur plusieurs années.

En moyenne, la facture annuelle d’un ménage devrait être majorée de 35 euros…et de 50 euros pour les familles qui se chauffent à l’électricité.

Isabelle Gollentz & BFMbusiness.com