BFM Business
Transports

La "taxe Chirac" sur les billets d'avions augmente

La taxe Chirac augmente

La taxe Chirac augmente - -

La taxe de solidarité sur les billets d'avion, mise en place par Jacques Chirac en 2006 au titre de l'aide au développement va augmenter en France dès 2014. Le gouvernement a décidé une hausse de 12,7% ce mercredi 31 juillet.

La France donne un coup de mains supplémentaire aux pays pauvres. Le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), qui s'est réunit ce mercredi 31 juillet pour la première fois depuis 2009, a décidé d'augmenter la "taxe Chirac". Cette taxe de solidarité, prélevée sur les billets d'avions, va être augmentée de 12,7% dès 2014 pour les voyageurs prenant l'avion à partir d'un aéroport hexagonal.

Jusque là, son montant était de 1 euro pour les vols domestiques et intra-européens, 4 euros pour les vols internationaux, et 40 euros en classe affaires ou première pour un vol international.

La "taxe Chirac" a été mises en place en 2006. Elle alimente Unitaid, un organisme créé lors d'une l'Assemblée générale de l'ONU qui vise à acheter des médicaments le moins cher possible pour venir en aide aux pays en développement. Il est présidé par l'ancien ministre UMP Philippe Douste-Blazy.

En 2006, seuls quelques pays avaient accepté de jouer le jeu: le Brésil, le Chili, la Norvège et le Royaume-Uni. Aujourd'hui, une trentaine de pays font partie du projet. Cela a permis de rapporter 200 millions d'euros l'an dernier et plus d'un milliard d'euros depuis 2006.

Outils de contrôle

Des outils de contrôle et d'évaluation vont être par ailleurs mis en place afin de garantir la transparence de l'efficacité de l'aide qui a été "longtemps un sujet de controverse", selon Jean-Marc Ayrault.

Il a expliqué que pour l'aide à la reconstruction du Mali, par exemple, les aides seront mises en ligne sur internet avec leur objet et leurs destinataires.

"Chacun pourra ainsi vérifier grâce à ces indicateurs si on a amélioré la situation au niveau scolaire, en matière agricole ou de santé", a conclu le Premier ministre.

Au total, 85% de l'effort financier de l'Etat sera consacré aux pays de l'Afrique subsaharienne et aux pays du sud et de l'est de la Méditerranée. L'aide sera également consacrée aux pays "en sortie de crise", comme Haïti, l'Afghanistan, le Yémen et la Palestine.

Diane Lacaze