Taxe sur les transactions financières: accord en vue
La taxe européenne sur les transactions financières va-t-elle enfin voir le jour? 11 pays, parmi lesquels la France et l'Allemagne ont décidé de mettre cette taxe en place. Et leurs longues négociations sur les modalités de son application sont sur le point d'aboutir. Les ministres des Finances de ces 11 pays se réunissent ce lundi 7 décembre. Objectif: présenter la taxe aux autres Etats membres de l'UE dès ce mardi 8 décembre lors d'une réunion à Bruxelles.
François Hollande met en tous cas la pression pour obtenir cet accord pendant la COP21, car le président français veut utiliser les recettes générées par cette taxe pour financer la lutte contre le réchauffement climatique. Cet impôt purement politique fait toujours hurler les banquiers. "C'est un suicide pour la place financière européenne" insiste le président de Société Générale, Frédéric Oudéa.
Londres refuse la taxe
Pourquoi? Parce que l'accord se fait à 11 seulement. Pour Londres ou le Luxembourg, pas question d'instaurer une telle taxe. Un coup d'autant plus rude pour les banques françaises qu'il concernera toutes les transactions, y compris les dérivés action, un marché sur lequel elles sont leaders.
Toutes les transactions, à une exception près. "Les Etats ont pris bien soin d'exclure les dettes souveraines", ironise un banquier. Cette taxe rapportera plusieurs dizaines de milliards d'euros, selon les gouvernements. Faux rétorque les banquiers. Elle va fait fuir les capitaux et détruire l'assiette sur laquelle est assise. C'est, à leurs yeux, un accord politique économiquement stupide.