La taxe sur les transactions financières édulcorée
La taxe sur les transactions financières, que 11 pays de l'Union européenne dont la France et l'Allemagne se sont engagés à mettre en place, sera bien édulcorée.
Ce mardi 6 mai, le ministre des Finances autrichien Michael Spindelegger, a indiqué qu'un consensus a été trouvé pour implanter cette taxe "au plus tard" au 1er janvier 2016.
Toutes les négociations butent depuis le départ sur l'idée de taxer les produits dérivés qui représentent le gros du marché avec 80% des transactions. Et c'est un marché sur lequel les banques françaises sont leaders. Leurs dirigeants, soutenus par Bercy, font valoir qu'une telle taxe risque de faire fuir les transactions et, du coup, de ne rien rapporter.
5 milliards d'euros seulement
L'idée consiste donc à agir en deux temps: taxer uniquement les actions, le temps de trouver un compromis pour taxer ensuite les produits dérivés.
Une telle taxe, assise uniquement sur les actions, ne rapporterait plus 38 milliards d'euros mais à peine 5 milliards d'euros.
Autant dire que tout restera à faire. Mais les dirigeants européens pourront au moins se targuer d'avoir enclenché le processus avant les élections européennes.