Pourquoi les bières devraient-elles être davantage taxées?
Reportage vidéo: Diane Gouffrant
Après les cigarettes et les alcools forts, le gouvernement s'attaque à un autre problème de santé publique: la bière. Mais bien qu'une consommation excessive entraîne des conséquences néfastes, c'est surtout pour une raison financière que cette boisson risque de se retrouver dans la ligne de mire du gouvernement. Il envisagerait ainsi de relever les taxes sur la bière.
Selon Les Echos, "les droits d'accise rapportent quelque 300 millions d'euros. Ils varient en fonction du degré d'alcool et de la taille du fabricant. A moins de 2,8 degrés, la taxation de la bière se limite à 1,36 euro par hectolitre et par degré, quelle que soit la taille du fabricant. Les bières à plus de 2,8° sont taxées par palier entre 1,36 euro par hectolitre et par degré et 2,04 €/hl/degré pour les entreprises produisant moins de 200 000 hectolitres".
Pour les fabriquants qui dépassent les 200 000 hectolitres de production annuelle, la taxe est de 2,71 euros par hectolitre et par degré. Des niveaux très loin des alcools forts (1660 euros par hectolitre d'alcool pur) pour les partisans de la lutte contre l'alcoolisme.
Certains disent que le gouvernement pourrait aller jusqu'à doubler ses taxes - la décision sera prise d'ici 10 jours - et gagner ainsi 300 millions d'euros supplémentaires. Néanmoins, que les amateurs de bières se rassurent, même si une hausse est quasi certaine, le scénario du doublement paraît peu probable. Le gouvernement ne veut pas déstabiliser les acteurs de ce marché. De plus, il se refuse -pour le moment - à relever la taxe sur le vin, pourtant inférieure à celle de la bière. La différence serait trop grande.