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Télécoms: la consolidation s'éloigne, la Bourse sanctionne

Orange perdait un peu moins de 3% vers 11h35.

Orange perdait un peu moins de 3% vers 11h35. - -

Le groupe présidé par Stéphane Richard a renoncé, ce mercredi 2 juillet, à acquérir des opérateurs télécoms français. En conséquence, aussi bien Iliad qu'Orange et Bouygues sont à la peine sur le marché à la mi-séance.

Une fois de plus, les télécoms animent le marché, ce mercredi 2 juillet. Depuis l'ouverture de la Bourse de Paris, les valeurs du secteur souffrent: vers 11h35, Iliad (Free) perdait 4%, Orange lâchait 3,3%, et Bouygues, maison-mère de Bouygues Telecom 2,3%.

En cause la décision d'Orange. Ce matin, le groupe dirigé par Stéphane Richard a, en effet, annoncé dans un court communiqué avoir "exploré les possibilités de participer à une opération de consolidation du marché français des télécoms, et juge que les conditions que le groupe avait fixées ne sont pas réunies aujourd’hui pour y donner suite".

En d'autres termes, l'ex-France Telecom renonce à racheter Bouygues Telecom, entreprise avec laquelle elle était en discussions pour un éventuel rachat.

"Le marché ne peut plus anticiper les primes qui sont courantes dans les opérations de fusions acquisitions de ce type, et qui sont à l'origine des cours plus élevés. On a donc l'inverse d'une prime spéculative", explique Fabien Laurenceau, analyste chez Aurel BGC.

Pas de consolidation avant la fin de l'année

De plus, la décision d'Orange pèse sur les cours car les investisseurs perdent l'espoir de voir les marges du secteur se redresser, puisqu'un rapprochement ou un rachat de Bouygues Télécom aurait été une étape vers un retour à une structure de marché oligopolistique.

Ainsi, la décision d'Orange repousse "de quelques mois la consolidation du secteur, donc ceux qui espéraient une consolidation à court terme prennent sans doute un semestre dans la vue. Il ne faut pas attendre quelque chose avant fin de l'année ou début 2015", expliquait François Bredoux analyste chez Portzamparc, interviewé sur BFM Business ce 2 juillet.

Néanmoins, comme le souligne Stéphane Beyazian, analyste chez Raymond James, "les politiques vont probablement intervenir pour encourager la reprise de discussions après les vacances (même s'ils ne peuvent forcer les dirigeants à sceller un accord).

Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie, risque donc bien de rasseoir tout le monde autour d'une table...

Julien Marion