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Téléphonie: les prix du mobile ont chuté de plus de 27% en 2013

La baisse des prix dans le mobile a commencé à ralentir, selon le gendarme des télécoms

La baisse des prix dans le mobile a commencé à ralentir, selon le gendarme des télécoms - -

Après un recul de 11,4% en 2012, les tarifs des services mobiles ont reculé de 27,2 % en 2013, selon l'observatoire annuel de l'Arcep. Cependant, le phénomène s'essouffle depuis le printemps. La bataille des prix devrait désormais porter sur le fixe.

La bataille des prix dans la téléphonie a continué de faire rage l'année dernière. Le prix des services mobiles a reculé de 27,2% en moyenne en 2013, selon l'observatoire annuel de l'Arcep, le gendarme des télécoms, publié ce 27 mai. Une performance bien meilleure que l'année précédente, où le recul n'avait été que de 11,4%.

Dans le détail, les grands gagnants sont les adeptes du pré-payé, puisque le recul des prix a atteint 33,1%, grâce à l'arrivée de cartes incluant les voix et les SMS en illimité, mais aussi mettant fin aux durées de validité.

Mais ceux qui ont opté pour les forfaits "nus" c’est-à-dire sans mobile, ont aussi bénéficié d'une baisse plus forte que la moyenne, qui s'élève à 28,1% en un an.

Cependant, le marché du mobile semble être arrivé à maturité et l'effet Free s'estompe. Le gendarme des télécoms a noté que, après une période d'euphorie entre la mi-2012 jusqu'au au printemps 2013, les opérateurs ont ralenti le lancement d'offres à prix-cassé.

SFR-Numericable à l'offensive

La concurrence devrait désormais se jouer sur l'accès à internet et le téléphone fixe. Free devrait perdre son rôle d'initiateur. Car s'il a été si actif à secouer le marché du mobile, c'est qu'il disposait d'une rente confortable grâce à ses ventes sur le fixe.

Bouygues Telecom a déjà tenté une initiative en décembre dernier. Mais le véritable élan devrait venir d'ailleurs.

"Aujourd'hui avec un acteur aussi puissant que le nouvel ensemble SFR-Numericable, il est fort à parier que ce sera lui qui va lancer cette guerre des prix", prévoit Virginie Lazès, directrice associée dans la banque d'affaires Bryan, Garnier & Co.

Et c'est surtout dans l'abonnement haut débit que la concurrence devrait être la plus rude sur les prix. "Les consommateurs qui ne sont équipés qu'en ADSL ne vont pas pouvoir se voir offrir les nouveaux services, donc ce que les opérateurs vont tenter de faire pour attirer leurs faveurs, c'est taper sur les prix ", explique Virginie Lazès.

Mais la bataille devrait aussi faire rage autour du très haut débit " pour ceux qui peuvent être équipés en fibre, cela va apporter des niveaux de services et des possibilités assez incroyables, et ça va déporter les offres vers le haut et vers un vrai plus pour le consommateur", conclut-elle.

C.C.