BFM Business
Transports

TER trop larges: la réforme ferroviaire devrait éviter de nouveaux ratés

La polémique sur les TER trop larges montre la nécessité de réformer le système ferroviaire français.

La polémique sur les TER trop larges montre la nécessité de réformer le système ferroviaire français. - -

La commande de 2.000 TER trop larges conforte le gouvernement dans sa décision de réformer le système ferroviaire français et de mettre fin au cloisonnement des missions de la SNCF et de RFF.

La polémique autour des TER trop larges continue. Le gouvernement a exigé de la part de la SNCF et de Réseau Ferré de France (RFF), , ce mercredi 21 mai, une enquête interne alors que les travaux de rabotage pour permettre aux gares d'accueillir les fameuses rames devraient coûter 50 millions d'euros. Une somme qui sera prise en charge par RFF.

La réforme ferroviaire examinée dans trois semaines

Cette polémique a quand même un effet positif. Elle conforte le gouvernement dans son choix d'avoir mené la réforme ferroviaire. Ce projet doit d'ailleurs arriver au Parlement dans quelques semaines. Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'Etat au Transports, a sauté sur l'occasion mardi soir pour le rappeler.

On voit bien que lorsque l'on sépare la gestion des rails de l'utilisateur, c'est à dire Réseau Ferré de France de la SNCF, cela ne fonctionne pas. La réforme ferroviaire, qui sera examinée dans trois semaines au Parlement, prévoit précisément le rapprochement des deux entreprises dans un seul grand groupe public.

Echange minimal d'informations

L'idée est de contenir la dette du système ferroviaire français, évaluée à 40 milliards d'euros, et de préparer celui-ci à l'ouverture à la concurrence en Europe. Elle est aussi de mettre fin au cloisonnement des missions. Depuis maintenant 17 ans, RFF est propriétaire d'une partie des quais et gère les infrastructures tandis que la SNCF gère une autre partie des quais, l'ensemble des gares mais aussi l'exploitation des trains.

Deux entreprises qui auraient logiquement intérêt à se parler mais qui se sont regardées en chien de faïence pendant des années en prenant bien soin d'échanger le moins d'informations possibles...On en a aujourd'hui une illustration.

Guillaume Paul