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Les titres restaurant bientôt dématérialisés

Avec le titre restaurant dématérialisé, la facturation s'effectuera au centime près.

Avec le titre restaurant dématérialisé, la facturation s'effectuera au centime près. - -

Le décret d'application a été publié ce 7 mars au JO: les titres restaurant sur carte à puce ou smartphone vont coexister dès le 2 avril avec la version papier. Les utilisateurs vont y gagner en souplesse d'utilisation. Mais les commerçants craignent une augmentation des frais de gestion.

A défaut d'être plus douce, l'addition du déjeuner des 3,5 millions de salariés bénéficiant des titres restaurant va être plus simple à régler. Le Journal officiel de ce 7 mars publie, en effet, le décret d'application fixant au 2 avril l'entrée en vigueur des titres restaurant dématérialisés.

Plutôt que des chèques papiers, les salariés pourront donc se voir remettre une carte à puce, rechargée chaque mois par l'employeur, qu'il suffira de mettre dans le lecteur de carte bancaire habituel. Certaines entreprises pourront aussi proposer un règlement par smartphone, après avoir installé une application. Reste que le commerçant devra être équipé du lecteur pour accepter le paiement.

Le cadre réglementaire reste la même : ces tickets virtuels ne seront pas utilisables les dimanches et les jours fériés, et il sera impossible d'en utiliser plus de deux à la fois (plafond de 19 euros par jour).

Mais ce service dématérialisé va offrir certains avantages de plus. Le principal est de permettre de régler la note au centime près. Fini donc les avoirs ou bien la bouteille d'eau achetée à la dernière seconde pour atteindre le montant de son ticket. De plus, si l'utilisateur égare sa carte, une nouvelle lui sera remise avec le même crédit, alors que pour la version papier la perte était définitive.

Des commissions en hausse

Du côté des entreprises, ces titres dématérialisés leurs demanderont moins de paperasses à effectuer, avec par conséquence la perspective de réduire les frais de gestion.

Des retombées qui devraient aussi bénéficier aux restaurateurs et commerçants, puisqu'ils n'auront plus à trier et à renvoyer les titres restaurant auprès des sociétés émettrices. La dématérialisation doit aussi améliorer leur trésorerie en réduisant les délais de remboursement.

Mais certaines organisations professionnelles, comme le syndicat national de la restauration thématique et commercial (SNRTC) dénoncent des hausses de frais déguisées. Alors que le commerçant avait le choix de choisir différent taux de commission (de 1 à 3,8%) en fonction de la rapidité de remboursement, Edenred, le plus gros acteur du secteur entend facturer au prix fort le bénéfice de la dématérialisation en généralisant son taux le plus élevé.

C.C.