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Total cède sa filiale de chimie Atotech au fonds d'investissement Carlyle

Le processus de cession d'Atotech avait été engagé au mois de mai par Total. (image d'illustration)

Le processus de cession d'Atotech avait été engagé au mois de mai par Total. (image d'illustration) - Georges Gobet - AFP

Le géant pétrolier français a annoncé la cession de sa filiale allemande spécialisée dans la chimie de métallisation pour un montant de 3,2 milliards de dollars.

Total continue à se recentrer sur ses activités stratégiques. Ainsi la cession d'Atotech au fonds d'investissement Carlyle pour un montant de 3,2 milliards de dollars (environ 2,86 milliards d'euros) s’inscrit dans le plan de cession d’actifs non stratégiques du groupe pétrolier initié en 2015.

Filiale spécialisée dans la métallisation (pour les circuits imprimés et des secteurs comme l'automobile), Atotech a réalisé un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros en 2015, emploie selon sa maison mère 4.000 salariés dans le monde, principalement en Chine et en Allemagne, et dispose de 18 sites de production. 

L'opération annoncée doit maintenant être soumise au processus de consultation des représentants du personnel et recevoir le feu vert des autorités de la concurrence ont précisé Total et Carlyle dans un communiqué commun. Le groupe français n’a cependant pas précisé quand la transaction pourrait être bouclée.

D'autres fonds d'investissements intéressés écartés

"Carlyle est un fonds d’investissement de premier plan dans le domaine de la chimie qui, de par sa connaissance approfondie des métiers d’Atotech, sera bien positionné pour créer de la valeur pour Atotech et saura l’accompagner dans la poursuite du développement des opérations, de ses clients et de ses salariés" a assuré Total.

Le processus de cession avait été engagé en mai. Le groupe, confronté à la faiblesse des cours du brut, a lancé un plan de cession d’actifs (visant à récolter 10 milliards de dollars entre 2015 et 2017) et a décidé dans ce cadre de se désengager progressivement de la chimie de spécialité, jugée "non stratégique", après les engrais, composites et adhésifs.

Comme le rapporte le journal Les Échos, d’autres fonds d’investissements (Cinven et BC Partners) s’étaient portés candidats, mais avaient été éliminés récemment, tandis que plusieurs candidats chinois importants avaient fait défection "à l’instar du groupe de chimie Sinochem".

A.M. avec AFP