Total redoute des marées noires en Arctique
Christophe de Margerie lance un pavé dans les eaux de l'Arctique. Il a déclaré ce mercredi 26 septembre que "les industriels devraient s'abstenir de chercher du pétrôle dans les eaux de l'Arctique". "Le patron d'une major qui dit que l'Arctique, il ne faut pas y aller, c'est quand même très très original", nous confie un expert.
Oui bien sûr, il y a toujours des risques liés à un forage dans cette région très fragile, mais jusqu'à aujourd'hui, le discours de tous les géants pétroliers c'était "l'Arctique, c'est le futur, c'est incontournable, il faut y être et nous y maitrisons les risques".
Alors l'explication de tels propos tient peut-être à une question de personnalité. Le patron de Total n'est pas coutumier de la langue de bois. Au grand dam de son service de communication parfois. Il y a quelques années, il avait proposé de lancer des paillassons siglés Total pour que les français puissent s'essuyer les pieds dessus.
Autre explication, plus probable : c'est une stratégie de communication justement pour mettre des bâtons dans les roues de ses concurrents qui connaissent déjà des difficultés. Shell a dû reporter ses projets de forage en Alaska pour des questions de sécurité. Total peut d'autant plus se le permettre qu'il n'exploite que du gaz dans l'Arctique aujourd'hui. Pas de pétrôle.
Dans tous les cas, des propos qui arrivent le lendemain de la confirmation par la Cour de cassation de la condamnation de Total dans le procès de l'Erika.