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Energie

Total va supprimer 180 emplois en France

La raffinerie de La Mède, à côté de %arseille, devrait être fermée, et 178 postes supprimés.

La raffinerie de La Mède, à côté de %arseille, devrait être fermée, et 178 postes supprimés. - BORIS HORVAT - AFP

Le groupe pétrolier a confirmé son intention de cesser son activité de raffinage à La Mède, à côté de Marseille, et d'y supprimer 180 emplois sur 430.

Total prévoit de fermer son activité de raffinage de pétrole brut sur son site de La Mède, près de Marseille, d'ici fin 2016, et d'y supprimer 180 emplois, a indiqué le groupe ce jeudi, confirmant des informations déjà dévoilées par le CFDT.

Les perspectives du raffinage du groupe en France étaient à l'ordre du jour d'un comité d'entreprise extraordinaire ce jeudi. Total est le dernier pétrolier en date à pratiquer des fermetures de sites dans un secteur en butte aux surcapacités, à une demande d'essence faible et à une concurrence de plus en plus vive depuis plusieurs années.

Total emploie environ 33.000 personnes en France (sur plus de 100.000 collaborateurs au total répartis dans 130 pays). L'entreprise exploite six sites de raffinage dans l'Hexagone: La Mède, Donges, Feyzin, Grandpuits, Normandie et Carling Saint-Avold. Total prévoit d'investir 600 millions d'euros à La Mède et à Donges.

Sur le seul site de La Mède, qui perdait plus de 100 millions d'euros par an, le groupe va investir 200 millions d'euros pour créer une unité de production de biocarburants, et plusieurs autres activités nouvelles (plateforme logistique, centrale solaire, une unité de production d'un additif réduisant les émissions d'oxydes d'azote des moteurs diesel, centre de formation, etc.).

La CFDT ne cautionne aucune perte d'emploi

La CFDT, selon son communiqué cité par l'AFP, "soutiendra tous projets durables pour les salariés de Total et ses sous-traitants" mais "ne cautionne aucune perte d'emploi", indique-t-elle. "Chaque euro investi à La Mède et à Donges doit offrir des perspectives de développement", a insisté le syndicat.

Sur les 178 postes supprimés, 68 représentent des départs à la retraite, 26 des "mobilités" (changement de site) et 84 des reclassements à réaliser, selon le syndicat. La direction a toujours affirmé que cette réorientation stratégique se ferait sans fermeture de site ni licenciement.

A Donges, le groupe envisage, selon la CFDT, "la construction d'une unité de désulfuration", qui permettra de produire des carburants avec une teneur en soufre moins importante et conformes à l'évolution des normes sur les carburants en Europe. Total avait posé comme condition le détournement de la voie ferrée qui traverse le site. Selon le syndicat, le groupe participera à hauteur de 50 millions d'euros aux travaux.

N.G. avec agences