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Tous les trains Intercités renouvelés d'ici 2025

Les trains Intercités renouvelés d'ici 2025.

Les trains Intercités renouvelés d'ici 2025. - JEAN AYISSI / AFP

Lors d’une conférence de presse, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a affirmé que l’ensemble des trains Intercités seraient renouvelés. 18 lignes seront également reprises par les régions.

Voilà une nouvelle qui va ravir bon nombre de voyageurs. L'État va consacrer 3,5 milliards d'euros au renouvellement complet des trains Intercités d'ici à 2025, a annoncé jeudi le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies, lors d'une conférence de presse.

Les lignes de trains d'équilibre du territoire (TET), ou Intercités - grandes lignes hors TGV - seront toutes équipées de trains neufs d'ici 2025: "ce sont 3,5 milliard d'euros qui (y) sont consacrés", a assuré Alain Vidalies, évoquant "un axe majeur de la dynamique de renouveau de cette offre, afin de lui rendre toute son attractivité". Il a ainsi confirmé un engagement de son prédécesseur Frédéric Cuvillier, en 2013, lors de l'achat à Alstom de 34 rames pour 510 millions d'euros - inclus dans les 3,5 milliards. Les premières doivent arriver dans quelques semaines sur la ligne Paris-Troyes-Belfort.

Un nouvel appel d'offres a été lancé le 24 décembre dernier par la SNCF, à la demande de l'État, pour les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand, tandis que la ligne Bordeaux-Toulouse-Marseille sera équipée des rames TGV commandées à Alstom en septembre, pour sauver l'usine de Belfort. Alain Vidalies veut également moderniser les trains des deux lignes de nuit maintenues, Paris-Briançon et Paris-Rodez/Latour de Carol: "à ce stade nous sommes dans un travail de concertation avec la SNCF", pour la rénovation des trains actuels ou "la recherche d'un matériel nouveau", a-t-il précisé.

Les régions reprennent le contrôle

Des discussions démarrées début 2016 ont permis la reprise par six régions de 18 lignes de TET, qui étaient sous la houlette de l'État depuis 2010: Normandie, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France, Occitanie et Centre-Val-de-Loire. Elles vont ainsi reprendre l'exploitation de ces lignes - comme c'est actuellement le cas pour les lignes TER - ainsi que leur déficit, 165 millions d'euros en cumulé en 2016. L'État, en échange, finance des trains neufs, et verse à certaines régions une contribution de fonctionnement - entre 4,5 et 15 millions d'euros par an. Elle sera, à terme, de 53 millions annuels au total.

"Cet engagement des régions (...) leur donne désormais un rôle déterminant pour améliorer l'ensemble des services ferroviaires sur leur territoire", selon Alain Vidalies. Six lignes, considérées comme "structurantes", restent dans le giron de l'État: Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont-Ferrand, Bordeaux-Toulouse-Marseille, Nantes-Bordeaux, Toulouse-Hendaye, Nantes-Lyon.

Pour couvrir leur déficit, et celui des deux lignes de nuit, l'État versera à la SNCF une contribution financière de 1,7 milliard d'euros pour la période 2016-2020.

P.L avec AFP