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Transport: la commission Mobilité21 va faire le tri dans les projets

La construction de plusieurs lignes à grande vitesse serait reporté après 2030.

La construction de plusieurs lignes à grande vitesse serait reporté après 2030. - -

Le ministre des Transports recevra jeudi 27 juin le rapport de la commission Mobilité 21, sur les projets d’infrastructures transports. Autoroutes, lignes TGV et canaux maritimes, des grandes coupures sont prévues.

Adieu la liaison à grande vitesse Bordeaux-Bayonne, ou le canal Seine-Nord. Ces projets d’infrastructures devraient faire partie des perdants du tri très sélectif de la commission Mobilité 21, dirigée par le député PS Philippe Duron.

Le rapport de la commission qui vise à "hierarchiser et mettre en perspective" des projets de transports d’ici à 2030 sera rendu jeudi 27 juin au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier. Mais selon les premières fuites, les coupures seront drastiques.

Moins de TGV, mais des projets ciblés sur les grands noeuds

L’objectif de la commission était simple: reprendre le "Schéma national des infrastructures de transport", le SNIT, et faire le tri entre les dépenses vitales et celles que les caisses de l’Etat ne peuvent plus se permettre. Le SNIT, établi sous le précédent gouvernement, comporte 70 projets, pour un total de 245 milliards d’euros sur 25 ans.

Sur ces 70 projets, qui concernent le transport routier, ferroviaire et fluvial, la commission ne devrait en sauver qu’entre neuf et vingt, selon Le Parisien. Et la construction de lignes à grandes vitesse serait freinée, au profit de l’aménagement de lignes existantes et de certains gros nœuds, à Paris, Marseille et Lyon.

Les élus locaux, inquiets de l’abandon de projets de lignes TGV, notamment dans le Sud et l’Est de la France, sont déjà montés au créneau. Les élus alsaciens, de droite comme de gauche, ont adressé, lundi 24 juin, une lettre à François Hollande contre le report de la ligne Rhin-Rhône.

L'Etat n'est pas "en capacité" de tout financer

Mardi, Philippe Duron, président de la commission Mobilité 21, avait rappelé que "ni l'Etat, ni les collectivités locales ne seraient en capacité de financer à un rythme forcené toutes ces infrastructures".

De son côté, Frédéric Cuvillier a rejeté les responsabilités sur la droite, en rappelant que lors de son adoption, le SNIT n'était pas financé. "La commission Mobilité 21 ne fait pas autre chose que de prendre à bras le corps le sujet de la relance de la croissance", a déclaré le ministre délégué aux Transports.

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A.D.