Travail du dimanche: Bricorama condamné
"Je suis déçu car 500.000 euros c'est une somme importante", réagit Jean-Claude Bourrelier, le PDG de Bricorama après la décision de la Cour d'appel de Versailles. L'enseigne a été condamnée ce 12 février à verser une astreinte de 500.000 euros à Force Ouvrière pour n'avoir pas respecté une décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche.
Le groupe n'est pas en danger
Le patron de l'enseigne avoue toutefois être soulagé d'avoir échappé à une condamnation plus lourde. Le syndicat FO réclamait une astreinte de 37,7 millions d'euros: "Ca aurait tué l'entreprise" explique Jean-Claude Bourrelier.
Les 500.000 euros auront un impact sur les bénéfices mais ne mettent pas en danger l'avenir du groupe. Contrairement à l'amende, l'astreinte est directement versée au syndicat.
Pas de pourvoi en cassation
Quelle sera la suite de cette bataille judiciaire qui oppose depuis 3 ans direction et syndicat sur le travail du dimanche? Les deux parties ont encore la possibilité de se pourvoir en cassation. Mais Bricorama ne le fera pas :"Depuis trois ans, on travaille avec les salariés dans l'incertitude. Il faut maintenant avancer."
Le travail du dimanche en question
Cette décision, appel d'une décision rendue fin 2012 et qui déboutait FO, intervient en plein débat parlementaire sur la loi Macron, qui prévoit notamment d'étendre les autorisations au travail dominical de 5 à 12 dimanches par an pour l'ensemble des commerces de détail.
Bricorama avait relancé le débat sur le travail du dimanche fin 2012. Elle avait interpellé le président de la République à travers une page de publicité dans le Journal du Dimanche dans laquelle la chaîne dénonçait des incohérences dans les règles en vigueur.
L'enseigne avait ensuite attaqué en justice ses concurrents Castorama et Leroy Merlin en novembre 2012. Elle estimait qu'il n'y avait pas de raisons qu'eux ouvrent le dimanche quand Bricorama ne le pouvait pas. Le groupe n'avait finalement pas obtenu gain de cause.