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Travail de nuit: les supérettes en ligne de mire

La direction de Monoprix a annoncé que les 94 magasins qui pratiquaient des nocturnes jusqu'à 22 heures fermeraient désormais à 21 heures

La direction de Monoprix a annoncé que les 94 magasins qui pratiquaient des nocturnes jusqu'à 22 heures fermeraient désormais à 21 heures - -

La CGT a réussi à empêcher Monoprix d'ouvrir ses magasins au-delà de 21 heures. Les enseignes citadines sont dans le viseur des syndicats qui multiplient les procédures contre les ouvertures nocturnes.

Les supérettes des grands distributeurs dans le collimateur des syndicats. La direction de Monoprix a annoncé, mardi 1er octobre, que les 94 magasins qui pratiquaient des nocturnes jusqu'à 22 heures seraient désormais contraints de fermer à 21 heures. En cause: l'opposition de la CGT à un accord interne sur le travail en soirée.

C'est un exemple parmi d'autres de la croisade que mènent les syndicats contre les supérettes qui contreviennent à la législation sur les horaires d'ouverture.

Chez Monoprix, c'est un syndicat maison, majoritaire, qui a mené la bataille. Pour Séphora, c'est un syndicat extérieur, contre l'avis des salariés d'ailleurs.

"Une concurrence féroce"

L'intersyndicale du commerce de Paris, Clic-P, s'est spécialisée dans ce type de procédures. Monop', Carrefour Market, Franprix, Carrefour City, G20 ou encore Super U font partie des enseignes qu'elle a attaqué en justice pour non-respect du couvre-feu, comme Uniqlo ou Apple.

Il ne s'agit pas de s'attaquer aux petites épiceries, soulignent les syndicats, mais aux grands noms de la distribution dont "la concurrence féroce […] fait voler en éclat les limites des horaires de travail dans le commerce", lit-on sur le site de Clic-P.

La plupart des petits supermarchés citadins qui portent le nom de grands groupe sont des franchises, tenues par des indépendants. Désormais, les représentants du personnel devront prendre chaque dossier un par un.

N.G.