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Travis Kalanick revient chez Uber, mais pas comme PDG

Travis Kalanick revient chez Uber, mais pas à sa tête.

Travis Kalanick revient chez Uber, mais pas à sa tête. - Money Sharma - AFP

L'ex-PDG controversé d'Uber, Travis Kalanick, débarqué en juin de l'entreprise de VTC qu'il avait fondé, revient dans ses rangs. Mais pas au poste de PDG, a fait savoir un administrateur du groupe lundi.

Travis Kalanick, fondateur d'Uber, et son PDG jusqu'en juin, revient chez Uber. Il avait alors annoncé quitter l'entreprise pour prendre un congé sabbatique après le décès brutal de sa mère. Mais il semblait surtout que les administrateurs d'Uber étaient parvenus à l'évincer, après des mois de pression et de critiques sur sa gestion de l'entreprise, et son attitude jugée agressive et sexiste. Mais son retour ne se fera pas en fanfare, comme l'a indiqué le co-fondateur et administrateur du groupe, Garrett Camp.

Ce dernier s'est fendu d'un mail à l'adresse des salariés d'Uber lundi après-midi, que s'est procuré Recode. Il n'y précise pas le poste quel poste Travis Kalanick occupera, mais balaie les informations de presse selon lesquelles il reviendrait pour reprendre le contrôle de l'entreprise. Des rumeurs que l'ex-patron entretiendrait lui-même, en déclarant à qui veut l'entendre qu'il est en train de "Steve Jobs-ing it" . Comprendre "en train de la jouer comme Steve Jobs, le défunt patron d'Apple, débarqué de la firme après l'avoir fondée, avant d'y revenir en force lancer les Mac et autres iPod et iPhone".

Une pointure de dimension internationale

"La recherche d'un PDG est la priorité absolue du conseil", écrit Garrett Camp, qui assure rencontrer différents candidats pour ce poste. "Il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre et de trouver le bon leader pour notre prochaine phase de croissance. Malgré les rumeurs, je suis sûr que vous l'avez vu dans les nouvelles, Travis ne revient pas en tant que PDG. Nous sommes déterminés à recruter un nouveau dirigeant de dimension mondiale pour diriger Uber".

Le groupe né il y a huit ans, et dont l'expansion internationale a été menée à vitesse grand V, n'est toujours pas parvenu à trouver la rentabilité. En 2016, la société américaine de voiture avec chauffeur a publié la perte la plus lourde de son histoire, à 2,8 milliards de dollars, après 2 milliards en 2015.

Nina Godart