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Trump remet en selle deux projets d'oléoducs bloqués par Obama

Le nouveau président des États-Unis vient de signer deux décrets autorisant la construction à travers le pays de deux oléoducs controversés.

Le nouveau président des États-Unis vient de signer deux décrets autorisant la construction à travers le pays de deux oléoducs controversés. - Nichoolas Mann - AFP

Le nouveau président américain a décidé de relancer ces deux projets d'infrastructures controversés, dont l'oléoduc Keystone XL qui doit transporter le pétrole bitumineux canadien de l'Alberta au Nebraska.

Aux États-Unis, la lutte contre le réchauffement climatique vacille. Au lendemain de l'annonce du retrait de l'accord de libre-échange Asie-Pacifique (TPP), le nouveau président américain vient de signer les décrets permettant la reprise de deux projets d'oléoducs.

Le premier relance celle du projet controversé Keystone XL reliant le Canada aux États-Unis, le second autorise la mise en chantier de celui porté par la compagnie Energy Transfer Partners, dans le Dakota du Nord. Le tracé de ce dernier avait pourtant été rejeté en décembre après une intense mobilisation des Amérindiens et des écologistes. La tribu sioux de Standing Rocks reproche en effet à l'entreprise de vouloir faire passer cet oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, sur des sites sacrés où sont enterrés leurs ancêtres, menaçant par la même occasion leurs nappes phréatiques. 

Long de 1.900 kilomètres, dont 1.400 aux États-Unis, le projet Keystone XL vise lui a transporter le pétrole canadien issu des sables bitumeux de l'Alberta (dans l'ouest du Canada) jusqu'au Nebraska (dans le centre des États-Unis) d'où il pourrait rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique. 

Une promesse de campagne tenue 

Durant sa campagne électorale, Donald Trump avait promis de relancer ce gigantesque projet d'oléoduc: "je veux le voir construit" avait-il déclaré, tout en affirmant vouloir renégocier les termes du contrat avec la société canadienne TransCanada. "Je l'approuverai à 100% mais je veux de meilleurs conditions. Je dirai: "les gars on va vous laisser construire l'oléoduc, mais donnez-nous une part du gâteau" avait-il déclaré en mai. 

En s'opposant au projet fin 2015, sept ans après la première demande de permis de construire, Barack Obama avait provoqué la colère des Républicains. Jugeant que le projet n'était pas dans l'intérêt national de son pays -"transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des États-Unis"- Barack Obama avait aussi estimé qu'approuver un tel projet aurait affaibli le leadership des États-Unis en matière de lutte contre le changement climatique. 

A.M. avec AFP