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Tunisie: nouveau coup dur pour le tourisme

Djerba est l'une des stations balnéaires les plus renommées de Tunisie.

Djerba est l'une des stations balnéaires les plus renommées de Tunisie. - Fethi Belaid - AFP

Le pays a subi une attaque meurtrière, ciblant des touristes, mercredi 18 mars. Le secteur du tourisme avait déjà du mal à se relever de la révolution.

Le bilan fait état de 19 morts, dont 17 touristes, dans une attaque terroriste en Tunisie mercredi 18 mars . Il y aurait également 42 blessés, parmi lesquels 6 Français. L'attaque n'a pas été encore revendiquée. Les deux assaillants déguisés en militaires ont tenté de s’attaquer au Parlement avant de se rabattre sur le musée national du Bardo à Tunis. Ils visaient précisément les touristes.

Un nouveau coup dur porté à l'économie du pays, toujours convalescente, un peu plus de quatre ans après le début de la révolution de jasmin. Car pour Radhi Meddeb, président de l'Ipemed, l'institut de prospective économique du monde méditerranéen, "inéluctablement, un évènement comme celui-ci aura des répercussions négatives sur le tourisme". Mais cela aura également des conséquences néfastes sur les investissements directs étrangers que le pays espérait attirer.

"La révolution a bon dos"

Le tourisme est l'un des principaux moteurs de l'économie tunisienne. Il génère 7% du PIB, selon l'office de tourisme tunisien. Il fait aussi vivre un dixième de la population (400.000 emplois directs), générant entre 18 et 20% des recettes en devise par an. Malgré la renommée de stations balnéaires comme Hamamet et Sfax, d'îles comme Djerba, et de villes au riche patrimoine historique (Kairouan, Nabeul, Sousse), le secteur est très affecté depuis la révolution qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.

Néanmoins, pour Radhi Meddeb, "la révolution a bon dos". Il estime en effet, que "nous n'avons pas suffisamment fait d'efforts en matière de redressement du tourisme". Pour lui, ce secteur était malade avant la révolution. Il est resté cantonné aux circuits traditionnels des tours opérateurs au lieu de prendre le tournant de la modernité et des technologies.

"Tout cela nous devons le faire maintenant. Ce ne sont pas les derniers évènements qui devraient nous en empêcher. Rien ne nous arrêtera sur ce chemin-là".

H. C. avec BFMBusiness.com