Le tweet qui a fait plonger les marchés
Peu après 19 heures, mardi 23 avril. Le piratage du compte d'Associated Press (AP) fait paniquer le Dow Jones. C'est ce qu'on appelle un "flash krach". En quelques secondes, les indices américains ont ainsi perdu environ 130 points.
En cause, un tweet du compte de l'agence Assocatied Press: "2 explosions à la maison blanche et barack obama est blessé". Le compte possède près de 2 millions d'abonnés. Immédiatement la rumeur se répand sur twitter et dans les salles de marché.
Conséquence: tout le monde vend. Le tweet reste visible pendant quatre minutes, avant un démenti d'AP et de la Maison Blanche.
Ce n'est pas la première fois qu'un média subit ce genre d'attaque. Mais une semaine après les attentats de Boston, cet incident prouvent que les marchés conservent une certaine nervosité.
La vérification des informations en question
Pour Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC, cet épisode démontre que les marchés "ont tendance à réagir violemment à n'importe quelle nouvelle".
Il souligne le problème que pose aujourd'hui "la vérification de l'information avec des sources souvent problèmatiques, comme cela peut être le cas des réseaux sociaux".
Selon le spécialiste, le mouvement de baisse a pu être amplifié par des algorithmes, le fameux trading à haute fréquence, à partir du moment "où il a franchi un seuil".
Il rappelle que les marchés ont déjà connu de telles situations."Au plus fort de la crise de l'euro, des rumeurs de dégradation de l'Allemagne, totalement invérifiables, émanaient notamment de faux-comptes twitter d'officiels".