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Pourquoi Twitter se montre plus que généreux avec ses salariés

Twitter traverse une passe difficile, en raison notamment d'inquiétudes persistantes sur ses perspectives de croissance.

Twitter traverse une passe difficile, en raison notamment d'inquiétudes persistantes sur ses perspectives de croissance. - Justin Sullivan-Getty Images North America-AFP

"Le réseau social distribue actions et primes exceptionnelles pour éviter la fuite de ses cerveaux. Beaucoup sont affectés par les incertitudes sur l'avenir de Twitter, sur fond de chute en bourse des valeurs technologiques."

Sale temps pour Twitter mais pas forcément pour ses salariés. Alors que les incertitudes de la bourse continuent de peser sur l'avenir du réseau social, la firme californienne multiplierait les gestes financiers pour se concilier les bonnes grâces de ses employés.

Selon The Wall Street Journal, depuis l'automne dernier la société distribue des primes spéciales à certains salariés allant de 50.000 (45.000 euros) à 200.000 dollars (180.000 euros) pour les inciter à rester de six mois à un an de plus. Une sorte de prime au "non-départ" !

Et ce n'est pas le seul accès de générosité du réseau social. Twitter aurait accordé des quantités variables d'actions à d'autres salariés en fonction de leur date d'embauche. Il s'agit de compenser la perte financière qu'ils auraient subie, avec leurs portefeuilles d'actions existantes, en raison de la baisse régulière du cours de l'action. En un an, celui-ci a chuté de 65%, passant de 45 dollars à un peu plus de 16 dollars, ce vendredi 11 mars 2016. 

Le bonus du patron de LinkedIn redistribué aux salariés

Alors qu'elle peine à augmenter le nombre de ses utilisateurs actifs, qui plafonne désespérément aux alentours de 300 millions, la firme californienne assiste aussi impuissante à la fuite de ses cadres dirigeants.

La générosité de Twitter vis-à-vis de ses salariés n'est pas une exception. Outre la surenchère salariale féroce à laquelle se livrent les entreprises technologiques de la Silicon Valley pour attirer les talents, le désamour de la Bourse américaine pour les valeurs high tech oblige certaines d'entre elles à rassurer leurs troupes à coup de gestes inhabituels.

Le patron de LinkedIn, Jeff Wiener, ne vient-il pas de renoncer à son bonus annuel (14 millions de dollars) pour l'offrir à ses 9.200 salariés inquiets de la dégringolade de 40% du cours de son action sur le seul mois de février 2016.

F.Bergé