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Twitter intensifie sa lutte contre les comptes à "contenus terroristes"

Twitter a relevé qu'il avait déjà des règles en place pour décourager la propagande terroriste sur son réseau, mais souligné avoir intensifié ses efforts ces derniers mois.

Twitter a relevé qu'il avait déjà des règles en place pour décourager la propagande terroriste sur son réseau, mais souligné avoir intensifié ses efforts ces derniers mois. - Ander Gillenea-AFP

Twitter a suspendu plus de 125.000 comptes depuis mi-2015 dans le cadre de sa lutte contre les "contenus terroristes". Il a intensifié sa surveillance alors que les États ont fait monter la pression sur les réseaux sociaux...

Twitter veut afficher sa volonté de lutter le terrorisme, à sa manière. "Rien que depuis le milieu de 2015, nous avons suspendu plus de 125.000 comptes pour avoir menacé ou fait la promotion d'actes terroristes, liés en premier lieu à l'EI", le groupe jihadiste État islamique", a indiqué le réseau social américain dans un message publié sur son blog.

Le réseau social a augmenté la taille de ses équipes chargées d'examiner les contenus qui lui sont signalés, "réduisant de manière importante notre temps de réponse". Il dit regarder aussi "d'autres comptes similaires à ceux signalés" et utiliser des outils similaires à ceux qui lui servent pour lutter contre le spam pour repérer et vérifier d'autres comptes violant potentiellement ses règles.

Twitter a relevé qu'il avait déjà des règles en place pour décourager la propagande terroriste sur son réseau, mais le réseau social souligné avoir intensifié ses efforts ces derniers mois.

Les États occidentaux mont mis la pression sur les réseaux sociaux

Twitter reconnaît toutefois qu'il n'y a "pas d'algorithme magique pour identifier les contenus terroristes sur internet, de telle sorte que les plateformes en ligne mondiales sont obligées de prendre des décisions difficiles, en se basant sur des informations et des lignes directrices limitées"

La révélation à propos des 125.000 comptes Twitter suspendus intervient alors que les États-Unis et une série d'autres gouvernements ont fait monter la pression ces derniers mois, surtout après les attentats de Paris et San Bernardino fin 2015, pour renforcer la lutte contre la propagande jihadiste en ligne, et en particulier sur les réseaux sociaux.

Plusieurs responsables du gouvernement américain s'étaient encore rendus début janvier 2016 dans la Silicon Valley pour tenter de convaincre les poids lourds du secteur technologique d'assouplir leur cryptage des données, ce que la plupart d'entre eux refusent. Washington milite aussi pour la promotion de contenus qui contrent les messages de radicalisation de l'EI.

La Commission européenne avait elle aussi organisé en fin d'année dernière un forum pour "initier un dialogue" entre gouvernements et groupes internet dans la lutte contre la radicalisation et la propagande terroriste. 

BFM Business avec AFP