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Transports

Uber déplore une perte colossale en 2017

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- - Justin Sullivan - AFP

VIDÉO - La perte affichée par le groupe de VTC sur l'année 2017 atteint 4,5 milliards de dollars. Mais son chiffre d'affaires a nettement augmenté.

L'américain Uber a accusé une perte colossale de 4,5 milliards de dollars en 2017 malgré un léger mieux au dernier trimestre, qui a également vu nettement augmenter le chiffre d'affaires du groupe, selon des chiffres diffusés mardi.

L'entreprise de réservation de voitures avec chauffeur, qui n'est pas cotée en Bourse, ne fournit jamais de résultats complets, mais fait part de temps en temps de certaines performances financières, ce qui rend difficile la comparaison d'une année sur l'autre.

Une perte qui se réduit au dernier trimestre

Selon les données publiées par le site The Information -et confirmées par Uber-, ce dernier fait état d'une perte nette de 1,1 milliard au quatrième trimestre, réduite par rapport au troisième trimestre (1,46 milliard). Le groupe n'a pas fourni de comparaison par rapport à 2016.

Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires "net" de 2,22 milliards de dollars sur les trois derniers mois de 2017, soit une hausse d'environ 60% par rapport à la même période de 2016 (1,38 milliard).

Uber, qui souhaite entrer en Bourse en 2019, fait aussi état d'un chiffre d'affaires "brut", de 11 milliards de dollars (contre 6,9 milliards au dernier trimestre 2016) sur le trimestre, duquel il déduit notamment environ 8 milliards de dollars de rémunérations aux chauffeurs et de ristournes aux clients pour arriver à son chiffre d'affaires "net".

Sur l'année, la perte s'élève à 4,5 milliards, très nettement creusée par rapport aux 2,8 milliards de dollars de perte accusés un an plus tôt.

80% des revenus reviennent dans les poches des chauffeurs et des clients bénéficiant de ristournes

Les coûts de rémunération des chauffeurs et les ristournes accordées aux clients ont représenté plus de 80% des revenus bruts du groupe au dernier trimestre, est-il précisé. C'est en grande partie ce qui explique l'intérêt d'Uber -comme de la plupart des constructeurs auto et de nombreuses entreprises technologiques- pour la conduite autonome.

Uber, qui était la semaine dernière en procès avec Waymo, filiale d'Alphabet/Google spécialisée dans les véhicules sans chauffeur, a signé vendredi avec cette entreprise un accord amiable, qui a interrompu le procès après quatre jours d'audiences. Selon une source proche du dossier, Uber a versé quelque 245 millions de dollars et promis de ne pas utiliser des technologies appartenant à Google, que Waymo l'accusait de lui avoir dérobées.

N.G. avec AFP