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Transports

UberPOP cesse ses activités aux Pays-Bas

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Après la France, l'Espagne et l'Allemagne, ce sont les Pays-Bas qui se débarrassent d'UberPOP. L'Américain Uber, qui met en relation passagers et chauffeurs via une application sur smartphone, va cesser les activités de sa branche non professionnelle aux Pays-Bas, près d'un an après que celle-ci ait été déclarée illégale par la justice.

"Nous avons décidé d'arrêter UberPOP malgré le fait que le service ait mené à d'intéressantes constations sur les possibilités de la mobilité du futur", a affirmé le groupe dans un communiqué. "Nous estimons que continuer serait une entrave à un dialogue constructif sur la modernisation de la législation", a-t-il ajouté. Via une application sur smartphone, Uber met en relation des clients et des chauffeurs pour des courses facturées à un prix généralement moindre par rapport aux taxis. Les autres services de la société, comme UberX ou UberBLACK, continueront d'offrir leurs services.

Le parquet néerlandais avait ouvert une enquête criminelle en avril après que la justice a interdit en décembre dernier à UberPOP d'enregistrer des réservations via son application smartphone. UberPOP, qui fait appel à des chauffeurs non professionnels opérant sans licence, a été interdit notamment en France après des manifestations de chauffeurs de taxis en colère. Le parquet avait effectué deux perquisitions dans leurs locaux d'Amsterdam et imposé plusieurs amendes, pour un total de 450.000 euros. UberPOP était actif aux Pays-Bas dans les villes d'Amsterdam, La Haye, Rotterdam et Utrecht.

Selon les médias néerlandais, le parlement doit voter l'année prochaine sur une nouvelle législation concernant le marché des taxis. Un porte-parole, cité par plusieurs médias néerlandais, assure que cette décision n'est pas une conséquence de l'enquête: "Nous avons remarqué que le débat ne portait plus que sur UberPOP ces derniers temps, alors que nous proposons plusieurs services". "Il vient donc un moment où nous avons décidé qu'il était plus intelligent d'arrêter", a-t-il ajouté. Uber est l'une des start-up non cotées les plus en vue de la Silicon Valley, avec une valorisation évaluée à quelque 50 milliards de dollars lors des derniers tours de table auprès d'investisseurs privés.

N.G. avec AFP