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Un patron verse des primes à ses salariés qui dorment

7 heures de sommeil peuvent rapporter 25 dollars aux salariés de Aetna.

7 heures de sommeil peuvent rapporter 25 dollars aux salariés de Aetna. - Unplash- CC

"Une compagnie d'assurance américaine a distribué à ses salariés un bracelet connecté Fitbit. Le but: vérifier qu'ils se reposent suffisamment la nuit, afin d'être efficace le lendemain. Les plus gros dormeurs peuvent recevoir jusqu'à 500 dollars par an."

Êtes-vous prêt à accueillir votre patron dans votre lit? C'est (presque) la démarche adoptée par Mark Bertolini, PDG de la compagnie d'assurance santé Aetna. Pour s'assurer que ses salariés dorment bien, ce patron américain fournit aux volontaires un bracelet connecté Fitbit qui transmet des données de santé sur un serveur. "S'ils prouvent qu'ils enchaînent 20 nuits de 7 heures de sommeil ou plus, nous leur offrirons 25 dollars par nuit, plafonnés à 500 dollars par an", a expliqué Mark Bertolini à CNBC. Tant pis pour les insomniaques et pour les jeunes parents qui doivent se réveiller la nuit pour s'occuper de leur bébé.

Cette démarche s'inscrit dans un vaste programme de bien-être mis en place l'année dernière, qui fait la promotion du sommeil, de la méditation et même du yoga. L'objectif est que les salariés arrivent frais et dispos le matin pour qu'ils soient plus productifs au cours de la journée. Impossible d'être prêt à prendre les bonnes décisions quand on est à moitié endormi, assène le dirigeant.

Et la vie privée dans tout ça?

Les résultats sont au rendez-vous puisque la Duke University, en charge de l'analyse des données, a pu constater 69 minutes de productivité mensuelle en plus par travailleur. "Si nous pouvons améliorer les fondamentaux de notre entreprise en investissant dans nos salariés, alors cela se verra dans notre chiffre d'affaires", s'est félicité Mark Bertolini.

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La démarche de ce patron qui, plutôt que d'épuiser ses salariés à la tâche, pense à leur sommeil, pourrait être perçue comme une avancée sociale. Mais elle pose néanmoins la question de la séparation entre la vie privée et le travail que nombre de cadres ont déjà du mal à gérer avec la généralisation du smartphone.

C.C.