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Un train de fret victime d'un "sabotage" selon la SNCF

Un train de marchandise - photo d'illustration

Un train de marchandise - photo d'illustration - LUDOVIC CAILLERE / AFP

La SCNF dénonce le sabotage d'un train de fret de l'entreprise belge Lineas ce mardi matin. Des pétards ont été placés sur les voies et les conduites de frein ont été sectionnées.

Un train de fret traversant l'Aisne (Hauts-de-France) aurait été victime mardi matin d'un "sabotage", selon la SNCF.

Le train de marchandises de la compagnie belge Lineas a été contraint de s'arrêter entre Tergnier et Chauny (Aisne) à 05H28, "suite à l'éclatement de pétards posés intentionnellement sur la voie", indique la SNCF. Le train ayant eu du mal a s'arrêter, les deux agents présents à bord ont inspecté le convoi. Ils ont constaté "le sectionnement de sept conduites de frein" entre les wagons, décrit l'entreprise dans un communiqué.

Le train a pu repartir après 3 heures 30, une fois les conduites de frein réparées, a précisé le groupe, ajoutant que deux trains de voyageurs à destination de Paris Nord ont eu en conséquence deux heures de retard. "Au total, 11 trains ont été retardés par cet événement", indique le communiqué.

Un sabotage qui porte atteinte "au principe de sécurité"

"Cet acte de sabotage est grave, car non seulement il abîme l'outil de travail mais surtout, en sectionnant des conduites de frein, il porte atteinte volontairement au principe de sécurité", a déclaré le directeur général adjoint du groupe SNCF, Mathias Vicherat.

"SNCF Réseau a décidé de porter plainte contre X et condamne avec la plus grande fermeté l'action de certains qui sortent volontairement de la légalité pour nuire aux voyageurs et abîmer les trains qui circulent sur le réseau ferroviaire national", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué. Lineas va également porter plainte contre X, selon le groupe français, qui note que "l'enquête déterminera les circonstances exactes de cet événement".

Les syndicats de la SNCF mènent depuis début avril une grève en pointillés, deux jours sur cinq, pour protester contre les projets gouvernementaux de réforme des chemins de fer. L'intersyndicale devait se réunir mardi soir pour débattre de la stratégie à adopter, alors que la participation au mouvement tend à baisser.

A.-K.M avec AFP