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Une entrée de l’Etat au capital de PSA «possible», selon Cahuzac

Jérôme Cahuzac a reconnu que l'Etat pourrait entrer au capital de PSA pour aider l'entreprise en difficulté.

Jérôme Cahuzac a reconnu que l'Etat pourrait entrer au capital de PSA pour aider l'entreprise en difficulté. - -

Le ministre du Budget était invité ce vendredi sur RMC et BFMTV. Jérôme Cahuzac n’a pas exclu une possible participation de l’Etat dans PSA, affirmant que « c’est possible », alors que Bercy affirme que ce n'est « pas à l'ordre du jour ».

Invité sur RMC et BFMTV, Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, n’a pas exclu une possible participation de l’Etat dans PSA Peugeot-Citroën. « C'est possible, car le fond stratégique d’investissement existe. S'il entre dans le capital , c'est quelque part comme si l'Etat y entrait, d’une manière ou d’une autre ». Pourtant, si elle est possible, elle n'est « pas à l'ordre du jour », a répondu Bercy quelques heures plus tard par l'intermédiaire de l'entourage de Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des finances.
Selon Jérôme Cahuzac, « PSA ne peut pas et ne doit pas disparaitre, il faudra faire ce qu’il faudra pour la soutenir ». Jérôme Cahuzac a aussi fait le lien avec Petroplus, dans laquelle l’Etat pourrait aussi prendre des parts pour soutenir un repreneur. « Nous ne sommes pas dans la stratégie "une entreprise est malade, elle disparait". Il faut néanmoins tenter qu’elle guérisse, et qu’elle embauche. Pour Petroplus, il y a une possibilité de jouer son role, et pourquoi pas d’embaucher ».
Selon Libération, cette hypothèse de « dernier recours » est étudiée par l'Elysée. PSA a annoncé jeudi des dépréciations massivesqui viendront alourdir sa perte nette 2012, le marasme du marché automobile européen l'ayant conduit à réduire de 28% la valeur comptable des usines et autres actifs de sa division auto. Pourtant, Bercy affirme que ces difficultés ne nécessitent pas pour autant une intervention étatique. « Les mauvais résultats n'ont pas d'impact cash et ne remettent pas en cause la solvabilité ou la liquidité du groupe », dit-on aux Finances. « Les dépréciations d'actifs n'impliquent en rien la nécessité d'une augmentation de capital. La participation de l'Etat au capital de PSA n'est pas à l'ordre du jour ». « La priorité pour le groupe est de mettre en œuvre son plan de redressement, de consolider son alliance avec General Motors et de poursuivre ses projets de développement ».

Mathias Chaillot avec BFMTV