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Une révolution dans les télécoms?

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Bouygues qui semble désireux de se porter acquéreur de SFR voudrait simultanément vendre son réseau à Free pour 1,8 Mds €. L’opération risque néanmoins de se heurter au veto de Bruxelles au nom de la concurrence.

Les opérateurs téléphoniques sont dans le collimateur des autorités de la concurrence car ils cherchent à y échapper du fait des faibles bénéfices qu’ils dégagent.

Guerre des prix, annonce de rachat : que se passe-t-il dans les télécoms ?

Ce qui se passe dans tous les secteurs où il y a à la fois des innovations techniques et une forte concurrence. Les innovations permettent de baisser les prix, la concurrence oblige à le faire. D’où des reconfigurations permanentes du secteur.

On le voit avec SFR dont Vivendi veut se défaire. Bouygues est intéressé mais a besoin de fonds. Il faut voir que l’année dernière Orange a dégagé 2 Mds € de profit ; Vivendi le propriétaire de SFR également ; mais Bouygues a affiché une perte de 800 Millions. Le problème pour Bouygues est de vendre pour pouvoir acheter.

Le problème pour nous est que s’il vend son réseau à Free, le nombre d’opérateurs va passer de 4 à 3. Les autorités de la concurrence suivent cela de très près. Bruxelles d’abord. Mais aussi l’autorité de la concurrence à Paris et l’autorité de tutelle des télécoms qui s’appelle l’Arcep.

Quel est l'enjeu?

Vous avez deux conséquences de l’impôt : il rapporte de l’argent aux Etats pour financer leur fonctionnement et leurs investissements. Mais il peut aussi selon son assiette chercher à modifier les comportements des contribuables. Quand on frappe les "riches" , on modifie leur comportement puisqu’ils s’en vont … !!

Là il s’agit de frapper les pollueurs. Ceux-ci font comme les riches : ils résistent. Le problème est celui de la légitimité de leur résistance. Le rôle d’un gouvernement est de défendre l’intérêt général. Si le transport routier met en danger notre santé et l’avenir de la planète par pollution, il est normal de chercher à en réduire l’impact.

Un des problèmes de la situation présente est que le secteur du transport routier est montré du doigt sans que les éléments mis en avant soient parfaitement incontestables. La pollution est un problème, mais en son nom, on prend des décisions qui finissent par devenir elles-mêmes un problème.

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Jean-Marc Daniel