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Transports

Une start-up de Ford ose un service de minibus à la demande à New-York

Créée en 2014 à San Francisco, Chariot est présente à Austin, au Texas, à Seattle dans le nord-ouest américain et s'attaque aujourd'hui à New-York.

Créée en 2014 à San Francisco, Chariot est présente à Austin, au Texas, à Seattle dans le nord-ouest américain et s'attaque aujourd'hui à New-York. - Chariot -Ford

Avec ses estafettes de 14 places qui desservent des trajets réservés depuis leur smartphone par les internautes, la startup Chariot, rachetée par Ford en 2016, veut réconcilier New York avec les transports en commun.

Un service de navette publique automobile qu'on réserve et géolocalise en ligne façon Uber avec son smartphone : c'est ce que va proposer la start-up Chariot à New-York. Cette jeune société technologique, que le géant automobile Ford a rachetée en 2016, a été créée en 2014 à San Francisco (Californie). Le constructeur réfléchissait depuis 2015 à un service de mini-bus.

Outre la grande métropole californienne, Chariot est désormais présent à Austin, au Texas, à Seattle dans le nord-ouest américain et s'attaque aujourd'hui à la plus grande ville de l'est des États-Unis, dont est originaire son fondateur et directeur général, Ali Vahabzadeh.

Le principe de son service de navette publique est un mélange entre l'ancienne économie et la nouvelle. D'un côté, des minibus collectifs comme ceux que l'on croise un peu partout dans le monde, les Marchroutki en Russie ou les Sherut en Israël. De l'autre, les usagers réservent à l'avance via sa plateforme internet leur siège. Ils montent à bord de ces navettes de 14 places conduites par des chauffeurs professionnels, dans des zones géographiques pré-déterminées à l'avance lors de leur réservation. Les navettes sont géolocalisées par GPS de façon à ce que le passager soit au courant de l'heure d'arrivée de la navette.

Un cout unitaire de 4 dollars par trajet dans la navette

Coût du trajet: 4 dollars (3,4 euros), soit plus que le ticket du métro (2,75 dollars), mais nettement moins qu'une course en taxi ou en VTC. À New-York, deux lignes vont lancées dans le courant d'août : l'une entre le quartier du Lower East Side et celui de Midtown à Manhattan et l'autre de Greenpoint à Dumbo à Brooklyn, avec une flotte de 60 minibus Ford.

Ce lancement intervient à un moment où les transports publics de la ville, du métro aux trains de banlieue, sont de plus en plus fréquentés et victimes de sous-investissements chroniques depuis des décennies.

Outre le transport de particuliers, la startup propose également des navettes quotidiennes pour les entreprises et est en négociations avancées avec plusieurs "gros employeurs" de la ville, assure le dirigeant de Chariot.

Avant de se lancer, la société a sollicité le feu vert des autorités locales, et notamment de l'agence municipale des taxis et VTC (TLC). Chariot pense aussi à l'Europe, notamment à Paris, explique Ali Vahabzadeh, qui dit avoir rencontré un haut dirigeant de la RATP.

Frédéric Bergé avec AFP