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Valls veut "progressivement revenir" sur les avantages du diesel

Manuel Valls reconnait "l'erreur" d'avoir privilégié le diesel.

Manuel Valls reconnait "l'erreur" d'avoir privilégié le diesel. - Stephane de Sakutin - AFP

Le Premier ministre affirmé, vendredi en marge de la conférence environnementale que la priorité donnée au diesel avait été une "erreur".

Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé vendredi 28 novembre sa volonté de "progressivement revenir" sur le diesel "qui a longtemps été privilégié", lors du discours de clôture de la Conférence environnementale.

"En France, le moteur diesel a longtemps été privilégié. Il l'est encore. (...) Cela a été une erreur, il faut progressivement revenir dessus avec intelligence et pragmatisme", a déclaré le Premier ministre.

Manuel Valls a précisé que "le gouvernement mettra en place en 2015 un système d'identification des véhicules en fonction de leur émissions polluantes. Ce système aidera les collectivités à développer des politiques favorisant les véhicules les plus propres".

La fiscalité "doit être orientée" vers l'écologie

"Je connais parfaitement le débat. A chaque fois qu'on taxe le diesel, on nous rappelle, et ce n'est pas faux, que ce sont les plus modestes de notre société qui risquent d'en être les premières victimes", a-t-il également souligné.

Ainsi, a souligné le Premier ministre, "notre fiscalité doit continuer à être orientée pour entraîner les choix écologiques de nos concitoyens". Actuellement, l'écart de taxation entre l'essence et le diesel est d'un peu moins de 20 centimes.

Le climat "grande cause nationale en 2015"

Le locataire de Matignon en a profité pour annoncer que la lutte contre les dérèglements climatiques avait été déclarée "grande cause nationale en 2015", soulignant que la France "en accueillant la conférence (de l'ONU) sur le climat portera une grande responsabilité".

Paris accueillera en effet en décembre 2015 la 2e conférence de l'Onu sur le climat, qui doit déboucher sur un accord multilatéral et contraignant pour limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La température de la planète a déjà augmenté de 0,8°C et se dirige actuellement vers une hausse de 3 à 4 degrés d'ici la fin du siècle, un phénomène dont la rapidité est inédite dans l'histoire climatique et qui met en danger de nombreuses populations.

Le Premier ministre a également rappelé l'annonce de François Hollande faite la veille de mettre un terme au soutien public de projets de centrales à charbon, l'énergie la plus émettrice de CO2, sans précision de calendrier.

Y.D. avec AFP