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Vendée Globe : Safran paie le coût du risque

Le bateau Safran de Marc Guillemot est rentrée au port le lendemain du départ du Vendée Globe pour cause d'avarie

Le bateau Safran de Marc Guillemot est rentrée au port le lendemain du départ du Vendée Globe pour cause d'avarie - -

Les abandons se succèdent depuis le départ de la course de voile, le 10 novembre. Celui du navigateur Marc Guillemot, n’a pas échaudé son sponsor, le groupe Safran.

Cascade d'abandons au Vendée Globe depuis le départ, samedi dernier. A ce jour, le 16 novembre, Louis Burton, sur Bureau Vallée, et Samantha Davies, sur Saveol, ont jeté l'éponge. Pour Marc Guillemot, la course n'a duré que quelques heures. Son bateau a été sorti de l'eau, mercredi. Pour son sponsor, Safran, la nouvelle est rude, mais le groupe assume.

Le groupe d'aéronautique et d'électronique accompagne, en effet, Marc Guillemot depuis 2006. Ensemble, ils ont imaginé leur bateau et décroché des victoires. Chaque année, le sponsor débourse 1,2 million d’euros environ.

150 à 400 000 euros pour une quille

Mais un Vendée Globe n'est pas sans danger. En 2009, le navigateur breton avait fini troisième, malgré une avarie. Cette fois l'avarie a été fatale. Un morceau de quille en titane gît au fond de l'océan.

Le groupe s’était préparé à l’échec. "Qu’il s’agisse d’une aventure sportive ou technologique, on ne se lance pas sans accepter le risque de ne pas aller au bout", souligne Gérard Le Page, le président du Safran Sailing Team.

Maintenant que le bateau est hors de l’eau, "il faut comprendre ce qui s’est passé", ajoute-t-il. Une chose est sûre : la quille n'est pas réparable. Selon Gérard le Page, la pièce peut coûter entre 150 et 400 000 euros.

Mais ces rebondissements ne découragent pas le sponsor. "Safran n’a pas construit sa réputation et sa culture en jetant l’éponge à la première difficulté", sourit Gérard Le Page, qui confirme que cet évènement ne remet en rien en cause l’engagement du groupe.

Un investissement qui ne se fait heureusement pas toujours à perte. Outre l'aventure sportive et humaine, ses bénéfices pour la culture de l'entreprise, le gain en termes d'image, il y a les retombées médiatiques, estimées à 4 millions d'euros pour Safran sur le dernier Vendée Globe.

Pauline Tattevin