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Energie

Vent de panique dans l’éolien

Le marché de l'éolien se porte mal

Le marché de l'éolien se porte mal - -

Baisse des subventions, réglementations complexes, demande faible… les géants du secteur ne s’en sortent plus et suppriment des postes.

L'éolien perd du terrain et pas seulement en France. Les géants de l'éolien ont décrété l'état d'urgence. Moins de subventions publiques et une forte concurrence asiatique. Le marché mondial est en surcapacité. Les prix chutent.

Le numéro un mondial du secteur, le danois Vestas, annonce donc la suppression de 3000 postes en 2013. Il y a deux semaines, c'est l'espagnol Gamesa qui dévoilait une restructuration d'ampleur: le licenciement d'environ 1800 personnes à partir d'octobre.

Les gouvernements ne font pas preuve d'une grande volonté politique. La France marque nettement le pas en terme d'installations. Les chiffres sont en deçà des prévisions. Et la réglementation toujours très complexe ralentit l'activité.

En Espagne la demande intérieure est de plus en plus faible. Les entreprises quittent le pays. Aux Etats-Unis, l'expiration fin 2012 des crédits d'impôts pour les parcs éoliens entraîne également une chute des prises de commandes.

Le marché de l'éolien va reculer de 12%

HSBC est formel: selon son étude, le marché mondial de l'éolien devrait reculer de 12 % en volume l'an prochain alors que les usines des principaux fabricants tournent déjà à moins de 60 % de leurs capacités.

Ironie du sort Siemens en pleine restructuration tourne le dos au solaire mais mise toujours sur l'éolien. L'Allemand estime disposer encore d'une certaine visibilité sur les deux prochaines décennies en Europe.

Le titre de l'encadré ici

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Le secteur des panneaux solaires se porte mal

Le bras de fer entre Bruxelles et Pékin sur les panneaux solaires se durcit. La Commission européenne a ouvert une enquête antisubventions. En France le gouvernement dévoile deux arrêtés: l'un qui limite la baisse des tarifs bonifiés et l'autre qui instaure un bonus pour les panneaux solaires fabriqués en Europe. Les procédures restent malgré tout complexes. Le secteur manque de visibilité. Il n'est pas le seul dans la tourmente.

Nathalie Croisé