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Veolia chargé de la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires

Un sous-marin nucléaire DCNS (image d'illustration).

Un sous-marin nucléaire DCNS (image d'illustration). - Jean-Paul Barbier - AFP

L'entreprise française a décroché ce marché de 40 millions d'euros auprès du constructeur naval DCNS, a indiqué ce dimanche son PDG Antoine Frérot.

Le constructeur naval DCNS a attribué au groupe Veolia un contrat de 40 millions d'euros pour la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires français, a annoncé le PDG de Veolia, Antoine Frérot, au Journal du dimanche.

"Nous venons de gagner un nouveau marché de 40 millions d'euros auprès de DCNS qui nous confie la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires français", a-t-il indiqué.

"Sur leur site de Cherbourg (Manche, ndlr), nous allons valoriser 85 % de leurs métaux et composants électroniques", a-t-il ajouté.

Le patron du numéro un mondial des services liés à l'environnement relève que le marché du démantèlement de ce genre d'équipement "se développe tout juste". "Il concerne les trains, les bateaux, les avions, les matériels militaires, les plateformes pétrolières... Avant on mettait les trains dans une décharge et on coulait les bateaux au fond de la mer. On envoyait notre malheureux Clemenceau au Bangladesh...", a-t-il rappelé, assurant qu'"on peut recycler 85 à 90% de ces équipements et éliminer tous les polluants comme l'amiante".

"L'écologie n'est pas l'ennemie de l'économie"

Si Antoine Frérot reconnaît qu'"on ne sait pas encore démonter entièrement, proprement, une centrale", il voit "un très grand marché" dans la fermeture des centrales nucléaires.

"Veolia se positionne, avec d'autres, sur cette activité. On peut appliquer notre savoir-faire de la gestion de la pollution industrielle. Nous savons cartographier un site et ses différents niveaux de radioactivité, intervenir dans l'enceinte polluée grâce à la robotique, décaper les équipements faiblement radioactifs...", a-t-il relevé.

Le PDG de Veolia voit "une chance" dans l'arrivée de Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire. "Il est raisonnable, il saura qu'on ne peut pas tout faire, tout de suite. S'il trouve le bon rythme il fera progresser le développement durable en France", a-t-il observé.

"L'écologie n'est pas l'ennemie de l'économie", selon lui. "On sait travailler proprement. Techniquement on progresse, dans les esprits aussi. La préoccupation de l'environnement est de plus en plus partagée par les acteurs de l'économie", a assuré le dirigeant. 

Y.D. avec AFP