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Vers une grève chez Hop! les 22 et 23 mars?

Le FUC demande que les pilotes ne puissent plus travailler six jours d'affilée "plusieurs fois dans le mois".

Le FUC demande que les pilotes ne puissent plus travailler six jours d'affilée "plusieurs fois dans le mois". - Philippe Huguen - AFP

C'est en tout cas la volonté du FUC, le 3e syndicat de pilotes au sein de la filiale d'Air France qui lance un appel à la grève. Il entend protester contre la "guerre d'usure" qu'est devenue la négociation d'un nouvel accord d'entreprise.

Le FUC, 3e syndicat de pilotes chez Hop!, filiale d'Air France, appelle à la grève les 22 et 23 mars prochains, pour protester contre la "guerre d'usure" qu'est devenue la négociation d'un nouvel accord d'entreprise, a-t-il annoncé samedi.

"On a le sentiment que la direction nous mène en bateau, un bateau un peu ivre, et qu'elle fait durer cette négociation", a indiqué à l'AFP Marc Fradet, président du FUC (Flight Union Cockpit, 16% des voix). "C'est un peu la guerre d'usure", a-t-il ajouté.

Les partenaires sociaux et la direction négocient depuis des mois une convention d'entreprise unique pour les pilotes des ex-compagnies régionales d'Air France (Airlinair, Brit Air et Regional), qui ont fusionné pour donner naissance à Hop!. "Ca suffit, maintenant il faut enfin terminer cette négociation", a insisté Marc Fradet.

Les conditions de travail sur la sellette

Le 22 mars coïncide avec la mobilisation des fonctionnaires et des cheminots, et le lendemain, une grève est prévue chez Air France, à l'appel d'une large intersyndicale.

Les revendications chez Air France, centrées sur les salaires, "n'ont rien à voir" avec celles portées par les pilotes de Hop!, a toutefois précisé Marc Fradet, expliquant que "ça coince véritablement sur les conditions de travail". Le FUC demande par exemple que les pilotes ne puissent plus travailler six jours d'affilée "plusieurs fois dans le mois", mais cinq jours. "La direction refuse" compte tenu des "sous-effectifs", selon lui.

Le syndicat, qui se dit "inquiet" à propos du "modèle économique" de Hop!, réclame également "un projet pour l'entreprise".

En juillet dernier, le FUC et le SNPL (1er syndicat de pilotes) avaient déjà mené une grève de six jours pour marquer leur rejet du projet de convention d'entreprise de la direction.

Contacté, le président du SNPL, Armand Simon, a indiqué à l'AFP qu'il ne déposerait "pas de préavis de grève sur cette période", mais qu'il avait posé "un ultimatum à la direction": "au delà du 31 mars, si on n'a pas trouvé d'accord, on fera grève tous les lundis". Le 2e syndicat chez Hop! le SPL, avait signé l'accord avec la direction en juillet.

La rédaction avec AFP