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Transports

Vers une taxe sur les billets d'avions pour financer la liaison Roissy-Paris

Cette taxe sur les billets d'avions pourrait rapporter 400 millions d'euros.

Cette taxe sur les billets d'avions pourrait rapporter 400 millions d'euros. - -

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a confirmé, ce lundi 19 août au Figaro, qu'une taxe sur les billets d'avions, est à l'étude pour financer la ligne ferroviaire reliant l'aéroport de Roissy à Paris. Elle pourrait rapporter 400 millions d'euros par an.

Bientôt une ligne ferroviaire directe entre Paris et l'aéroport de Roissy? Frédéric Cuvillier, le ministre des transports affirme en tout cas, dans une interview au Figaro de ce lundi 19 août, qu'une décision devrait être prise "dans les toutes prochaines semaines". Et selon le ministre, le montage financier qui devrait permettre de mener à bien le projet est cette fois "parfaitement clair".

Ainsi une taxe sur les billets d'avion serait la solution privilégiée par le gouvernement pour mener à bien le financement de ce projet géant d'1,7 milliard d'euros. "Une telle fiscalité n'est pas hors de propos",a ainsi déclaré au quotidien Frédéric Cuvillier.

La taxe en question, prélevée directement auprès des passagers des compagnies aériennes une fois la ligne en service, devrait rapporter 400 millions d'euros, selon le Figaro. Le projet, jusqu'à présent baptisé "CDG Express", pour "Charles de Gaulle Express", devrait impliquer quatre entreprises publiques : Aéroports de Paris, Réseau ferré de France (RFF), la SNCF et la RATP. Quant au prix du trajet reliant la gare de l'Est à l'aéroport Charles-de-Gaulle, il devrait avoisiner 24 euros.

Permettre à l'aéroport de maintenir son rang

Roissy- Charles de Gaulle se place au deuxième rang mondial en termes de passagers aériens internationaux, et cette desserte "express" permettrait à l'aéroport parisien de maintenir son rang et de s'aligner sur les standards de Londres, Hong-Kong ou Tokyo.

Une première version d'un projet visant à relier Paris à Charles de Gaulle avait été attribuée en concession à Vinci, avec une entrée en service prévue en 2014. Le groupe de BTP avait finalement jeté l'éponge.

Le gouvernement a depuis relancé le projet en ouvrant une nouvelle procédure de consultation. La nouvelle mouture devra être financée par les recettes des utilisateurs et des passagers aériens, sans apport de subvention de l'Etat et des collectivités locales.

Le gouvernement table sur une mise en service de la ligne ferroviaire "dans une dizaine d'années maximum", a précisé le ministère des Transports, cité par l'AFP.

J.M. avec BFM Business